2nd tour Weah # Boakaï : Vers une victoire à la Pyrrhus et dans un mouchoir de poche ?

43,83% pour le président-sortant George Weah contre 43,44% pour son challenger, Joseph Boakaï c’est l’affiche du second tour de la présidentielle qui a eu lieu hier 14 novembre 2023. La différence étriquée entre les 2 duellistes au 1er tour, montre d’abord, que le cœur des Libériens a balancé, entre Mister George et l’ex-vice-président du pays sous le règne d’Ellen Sirleaf. Aucun des 2 n’a pu obtenir la majorité absolue pour faire le « un coup KO».

Que réservera ce deuxième tour dont les dépouillements ont débuté dans la foulée hier après la fermeture des bureaux de vote ? Les 2,4 millions d’électeurs qui ont pris d’assaut les isoloirs hier, vont opter pour soit la continuité avec Weah, soit avec Boakaï. Le président sortant est demeuré populaire, mais s’il n’a pas été élu dès le premier tour, c’est qu’il n’a pas bénéficié de la prime au sortant, et lorsqu’un président en exercice organise une élection en Afrique et est balloté, c’est que le vote a été plus ou moins transparent, mais c’est qu’il n’a pas convaincu lors de son 1er bail. Joseph Boakaï, avec ses 78 piges, reste également aimé des populations, même si l’âge du capitaine constitue un petit handicap par rapport aux 57 ans du «Ballon d’or africain».

Cette présidentielle est un remake de celle de 2017, à l’époque, Boakaï avait solennellement reconnu sa défaite, et s’était incliné en appelant le vainqueur un certain George Weah pour le féliciter.

Que ce soit Weah ou Boakaï qui est élu à ce 2nd tour, personne ne criera au scandale, car avec 7 000 voix d’écart au 1er tour, le vainqueur risque de l’être à la Pyrrhus et sur une petite crête, à moins que le corps électoral, n’ait choisi de faire la différence pour ce coup-ci. Et si tout se passe après la proclamation des résultats sans anicroches post-électorales, le Libéria aura encore prouvé qu’un pays peut émerger d’une longue période de guerres et de violences et renouer avec la démocratie et la paix. Il est vrai que l’égérie de cette démocratie Ellen Sirleaf Johnson en avait tracé les linéaments.

La REDACTION