30 FAma et 70 terroristes tués à Mondoro au Mali :  Le prix du «vide  sécuritaire» à combler

30 FAma et 70 terroristes tués à Mondoro au Mali :  Le prix du «vide  sécuritaire» à combler

Reveil sanglant ce 4 mars 2022 pour les FAMa du casernement de Mondoro, dans la région de Douentza. Dès potron-minet, plusieurs djihadistes montés sur des motocyclettes ont  fait irruption et ce fut l’enfer, aidés par des véhicules piégés. 27 militaires sont étalés. Très vite, l’armée malienne, selon le communiqué du ministre, porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, rapidement, une première opération de ratissage avant midi a permis de neutraliser 47 terroristes, puis une seconde battue sécuritaire l’après-midi rattrapera 23 autres, soit au total 70 terroristes mis hors d’état de nuire.

3 jours de deuil ont été décrétés par les autorités de Transition. Qui est le père de cette énième tragédie ? Evidemment, Al-Qaïda ou le JNIM sont indexés, même si la zone grouille d’une kyrielle de katibas. A la vérité, cette région de Douentza n’a jamais été totalement pacifiée, tout le moins avec la présence de Barkhane et de la MINUSMA, les raids djihadistes avaient-ils diminué ? Car là, à quelques jets de pierres des falaises de Bandiagara, il y a 10 ans l’une des premières équipées djihadistes du MUJAO s’y est arrêtée, et depuis lors, cette région dogon, distante de près de 150 kilomètres de Mopti, et à 500 kilomètres de Bamako, n’a jamais été un havre de paix.

Une question de paix, qui se pose avec virulence avec cette attaque de Mondoro à la frontière avec le Burkina Faso, à l’heure du vide laissé par Barkhane. Même si in fine, les FAMa ont repris ce casernement de Mondoro ! Certes, on n’est plus à l’heure des amputations des membres, ni des flagellations publiques de Gao, Tombouctou ou Aguelhok, mais le terrorisme essaie bien de remplir l’espace laissé par Barkhane. «Le vide sécuritaire» tant redouté par les uns et moqué par les autres est-il en train de devenir réalité ?

Et déjà, il faut se féliciter de la promptitude des FAMa qui ont pu nettoyer Mondoro après cette attaque, car en temps normal, c’était la débandade.

Mais ce drame de Mondoro, plus celui du Lorum au Burkina et de Tillabéri au Niger viennent mettre en exergue que le Sahel est toujours sous coupe djihadiste, en attendant qu’au Mali par exemple, la société russe Wagner fasse la preuve, qu’elle est plus percutante que Barkhane.

Surgis des sables de l’Azawad, ayant fait allégeance soit à Al-Qaïda, soit EI et ayant connu des divisions exponentielles, les katibas tuent, imposent l’impôt, font des enlèvements, et s’adonnent à tout ce qui est trafic lucratif.

Mondoro est encore un défi pour la Transition malienne, car avec le quinquennat qu’elle s’est offerte avalisé par le CNT selon les décisions des Assises nationales, bref, selon la volonté des Maliens, il faut 5 années pour les travaux d’Hercule de Goïta dont le premier demeure la lutte contre le terrorisme.

Est-on sûr que d’ici 5 ans, ce djihadisme va cesser ? En attendant un inventaire permettan de dire que l’insécurité est toujours prégnante au Sahel (Mali-Burkina-Niger) et Mondoro vient confirmer, qu’il y a encore du travail en dépit des succès annoncés depuis de jours contre les terroristes, victoires engrangées par les FAMa.

La REDACTION

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