30 morts dans des attaques à Gorom-Gorom: Comment stopper le décompte macabre ?

 30 morts dans des attaques à Gorom-Gorom: Comment stopper le décompte macabre ?

Triste journée du 5 août dans la province de l’Oudalan, région du Sahel. Dans la journée d’hier jeudi 5 août 2021, plusieurs personnes ont été tuées dans des attaques simultanées à Dambam, Gudba et Tokabangou dans la province de l’Oudalan.

 Selon des sources sécuritaires, l’attaque a été menée par plusieurs hommes armés dans la mi-journée. «Le mercredi 4 août aux environs de 12 heures, les populations des villages de Dambam, Gudba et Tokabangou, localités situées à environ 11km de Markoye (province de l’Oudalan), proche de la frontière du Niger ont été́ la cible d’une attaque de groupes armés terroristes ayant entrainé́ la mort de onze civils, du bétail emporté et des concessions incendiées», a indiqué́ le ministère de la Défense.

Selon le même communiqué, une unité́ du détachement militaire de Markoye (province de l’Oudalan) et des VDP ont été́ immédiatement déployés pour sécuriser les dites populations. «Au cours des opérations, l’unité́ a été́ prise à partie vers 16 heures dans les environs du village de Tokabangou», a affirmé́ le ministère précisant que « 15 militaires et 4 VDP » ont été́ tués. Par ailleurs, ajoute le communiqué, un militaire a été́ blessé et plus d’une dizaine de terroristes neutralisés. Au total, 30 personnes ont trouvé la mort dans ces attaques simultanées. Selon des sources sécuritaires, la zone attaquée est actuellement sous contrôle des unités militaires et la contre-offensive pour retrouver les assaillants se poursuit avec des moyens aériens et terrestres.

Nouvelle saignée donc dans les rangs des Forces armées burkinabè, les Volontaires pour la défense de la patrie et les populations. Ces attaques qui interviennent deux mois après le massacre de Solhan (132 morts) et l’embuscade meurtrière contre une équipe de la police sur l’axe Barsalogho-Foubé, éléments déclencheurs du limogeage des ministres Chériff Sy de la Défense et Ousseni Compaoré de la Sécurité indiquent que le Burkina Faso doit rester sur le qui-vive. Le décompte macabre (qui découle des attaques terroristes depuis 2015 malgré les  moyens et les hommes mobilisés sur le terrain pour casser du terroriste, repose la lancinante question à savoir : quelle attitude  face au terrorisme ? Doit-on comme le préconisent certains, négocier ou faire avoir une approche médiane, c’est-à-dire associer l’arme au règlement politique. Jusque-là, le Burkina Faso est dans la posture de la guerre à outrance. Pour le résultat que l’on connait pourquoi ne pas expérimenter d’autres pistes ?

 La rédaction

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