33e Sommet de l’UA : La voix de l’Afrique fera-t-elle recette en Libye ?

33e Sommet de l’UA : La voix de l’Afrique fera-t-elle recette en Libye ?

Après Brazzaville et Berlin, voici une autre tentative de faire taire les braises en Libye s’ouvre le dimanche prochain. Le sommet de l’Union africaine, outre les questions de son propre fonctionnement et des autres problèmes qui minent l’Afrique, parlera de la situation au pays de Mouammar Khadafi, qui a sombré dans un chaos fratricide depuis que ce dernier a été mortellement chassé du pouvoir.

Et le thème augure du programme : « Faire taire les armes crée des conditions propices au développement de l’Afrique ». Très ambitieux, le menu ! Mais aux grands maux, les grands remèdes ! Il faut bien avoir de grands  projets pour réalisent de grandes choses.

Il reste maintenant à savoir ce que l’Union africaine compte mettre dans la besace pour réussir là où Brazzaville, Berlin et les Russes ont pour le moment piètrement échoué. Les frères ennemis libyens semblent avoir la rancune ou du moins, l’envie de la guerre chevillée au corps, de sorte que tous les essais de désamorçage ont coulé sur eux comme de l’eau sur le dos d’une oie.

C’est vrai que  jusque-là, la voix de l’Afrique a été inaudible dans cette affaire. Les « grands » du monde ont géré dans un cercle fermé la guerre en Libye, au gré de leurs intérêts. Des intérêts qui agissent justement comme de la poudre de gingembre devant le nez d’une personne fortement grippée. Pas étonnant que les choses n’aient pas véritablement évolué vers le sens de l’apaisement. Les armes ont continué à couler à flot vers la Libye ainsi que leurs bruits, grands messagers de la mort et de la destruction.

On peut être dubitatif quant à la force réelle des Africains d’apporter une solution véritable à l’imbroglio libyen. Néanmoins, la carte Cyril Ramaphosa, qui semble être en odeur de sainteté avec les deux frères ennemis, peut être essayée. Tout comme celle de l’Algérie de Tebboune, qui pourrait penser à faire autre chose que ce que Abdelaziz Bouteflika serinait : observer.

Quoi qu’il en soit, à l’issue de ce sommet, on pourra dire que l’Afrique a enfin entendre sa voix dans le dossier libyen. Pourvu que la recette soit la bonne.

Ahmed BAMBARA

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