35e sommet de l’UA, coups d’Etat-terrorisme et géopolitique : Des noces de porcelaine agitées léguées à Macky Sall

35e sommet de l’UA, coups d’Etat-terrorisme et géopolitique : Des noces de porcelaine agitées léguées à Macky Sall

Evidemment, ce 35e sommet est un pari gagné pour le Nobel-premier ministre Ahmed Abiy quand on sait que les Tigréens disaient marcher sur Addis-Abeba si fait que le TPLF faisait peser une lourde hypothèque sur ce jamborée. In fine, le Nobel-va-t-en-guerre prouve qu’il a la situation en main dans cette bataille où les infos sont distillées avec parcimonie.

«Il n’y a pas de deux poids et deux mesures entre Le Mali et le Burkina : les sanctions ont été l’arme ultime, jamais la CEDEAO n’a essayé d’emblée de sanctionner le Mali, …, il appartient à la Transition malienne de proposer quelque chose à la CEDEAO, encore une fois c’est à la CEDEAO de gérer cette question selon le principe de subsidiarité …», paroles de Macky Sall président du Sénégal et tout nouveau patron en exercice de l’UA, qui sait que ce 35e raout de la fille de l’OUA dont c’est le XXe anniversaire, lui lègue des dossiers brûlants qu’il doit gérer durant 1 an.

En prenant le bâton de la présidence de l’UA devant ses pairs dans cette cuvette de l’Africa Hall, signe que la candidature du Sénégal à ce poste déposée le 2 février 2021 a été acceptée, Macky Sall a immédiatement déboité au quart de tour, en répondant aux questions qui turlupinent bon nombre d’Africains et qui fut le plat des résistance de ce 35e sommet de l’UA tenu ce samedi 5 février 2022 en Ethiopie : coups d’Etat, terrorisme, pro-Français et pro-Russes …

D’abord, cette épidémie de coups d’Etat qui frappe de plein fouet l’Afrique de l’Ouest et qui met les nerfs de la CEDEAO à fleur de peau pour ne pas dire, les chefs d’Etat de cette zone dans une posture difficile. S’en tenir aux textes, ok, mais si lesdits textes ne dissuadent pas ! Preuve qu’ils sont obsolètes ou est-ce un ras-le-bol des gouvernances actuelles qui sont rejetées par une jeunesse tactile ?

La Guinée, le Mali, le Burkina, le Soudan, et le coup raté à Bissau le 1er février sont autant de dénégations des mesures prises ou consignées dans les principes de la CEDEAO. Or, l’UA renvoie cette patate chaude à l’organisation sous-régionale. Le terrorisme qui frappe particulièrement ces zones à coup d’Etat, a été aussi au cœur du conclave des princes de l’Africa Hall. Sujet intimement lié au premier notamment au Sahel, le terrorisme est un «malheur pour le Sahel» pour paraphraser le président nigérien, Mohamed Bazoum. Il est le motif sinon la raison qui a justifié en partie les putschs au Mali et au Burkina. Enclos par des djihadistes et terroristes de tout acabit, IBK et Roch Kaboré semblaient ne plus avoir le gouvernail sécuritaire en main, sinon la direction même du pays.

Moult remaniements ministériels et valse des bérets au sein de l’armée, rien n’y fera et avec le processus de pourrissement qui s’en suit, le «fruit était mûr» pour la cueillette. Et comme sous nos cieux les militaires sont les arbitres, sinon l’ultime recours lorsque le thermomètre socio-politique, monte…

Ce qui constitue d’ailleurs une anomalie, quand on sait que si IBK par exemple au Mali est tombé 2 ans après sa réélection, le Burkinabè Roch a perdu le pouvoir 2 mois seulement après le début de son second mandat.

Où sont passés les ouailles du RPM qui acclamaient l’homme de Takokélé (paix à son âme) ? Que sont les militants du MPP devenus, quand on revoit les meetings de ce parti grimé d’orange, la couleur du MPP lors des meetings ?

Pire, clairement certaines formations de la mouvance présidentielle au Burkina Faso, montrent un tropisme pour la junte. C’est dire aussi que le sous-bassement de ces partis politiques, les victoires qu’ils engrangent sont si fragiles, et que quelque part le format de nos démocraties sont à redéfinir.

Le 3e point de ce 35e sommet, qui est aussi lié aux 2 précédants, c’est cette guerre sofpower entre France et Russie via le sol sahélien. Avec un cas pratique au Mali, avec l’arrivée de Wagner où guerroyait déjà Barkhane. Une bagarre géopolitique qui s’est transposée dans l’Africa Hall et dont on aura des éclaircis peut être le 18 février prochain au sommet UA-UE à Bruxelles sous présidence française.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR