36 tués à Barsalogho : Le terrorisme indiscriminé  s’incruste au Centre-Nord du Burkina

36 tués à Barsalogho : Le terrorisme indiscriminé  s’incruste au Centre-Nord du Burkina

Pensa Pissila, et Barsalogho assurement la métastase terroriste a atteint le Centre Nord.  Après l’Est et le Sahel, toujours ces individus à califourchon sur des motos ont fait feu sur des civils à Barsalogho. La guerre indiscriminée a déposé ses pénates ténébreuses dans le Sanmatenga.

Des individus sans foi ni loi ont sorti leurs armes pour massacrer des populations civiles aux mains nues, qui plus est, dans un marché. Nagraogo  et Alamou dans le Sanmatenga sont éplorés. Mais c’est une fois de plus, l’âme du Burkina qui est écorchée à vif par la lame de ces groupes terroristes. 36 Burkinabè ont été arrachés à l’affection de leurs proches.

Ils procèdent de la plus lâche des manières. A défaut de pouvoir semer la désolation dans les camps militaires  (deux terroristes ont été abattus par les forces armées burkinabè juste la veille) comme ils le font dans les pays qui partagent le sang africain du G5 Sahel, ils s’en prennent alors aux populations civiles. A défaut de pouvoir faire face à plus fort qu’eux, ils retournent leurs armes contre les plus vulnérables. Le 24 décembre dernier à Arbinda, on se souvient de cette veille de la Nativité au cours de laquelle  sept militaires ont été tués et surtout 35 civils dont 31 femmes, auxquelles il faut ajouter le décès d’une fillette de 8 mois survenu le 14 janvier dernier par suite de brûlure à Arbinda, orphéline d’une des suppliciées d’Arbinda.  L’objectif est connu : faire le plus de mal possible.

Cette attaque se passe après la clarification de Pau et ses grandes résolutions. A ce propos d’ailleurs, cette douloureuse morsure de Barsalogho dans le centre Nord vient rappeler tout aussi douloureusement que si Takuba la task-force ibride doit se concentrer sur la grande voûte du Gourma, les FDS doivent avoir le fusil en bandoulière dans les autres régions du Burkina.

Le président du Faso Roch Kaboré a dit ce jour-là  qu’il fallait agir vite, engranger des résultats, pour ne pas que les populations du Sahel en viennent à se demander s’ils ne sont pas incapables de faire face à cette gangrène aveugle et meurtrière. Depuis Pau donc, les macchabées continuent de s’amonceler. Pourvu que ce soit les derniers de cet ordre qu’on comptera. Pourvu que la loi sur le volontariat qui vient d’être fraichement adoptée soit mise vite en branle.

En effet, c’est hier 21 janvier que les députés burkinabè ont donné leur quitus au recrutement de ces volontaires qui feront le coup de feu contre les terroristes.

2019 fut une anus oribilis au Burkina, car quand on évoque des localités telles que Tongomayel, Pama, Boungou, Toéni et bien sûr Barsalgho, on pense aux victimes de ces Katibas. En 2020 on devrait inverser la tendance. C’est le vœu de tous les Burkinabè et de tous les Sahéliens.

Ahmed BAMBARA

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR