38% de taux de participation au référendum constitutionnel au Mali : Un chiffre qui augure  le «oui massif» ?

38% de taux de participation au référendum constitutionnel au Mali : Un chiffre qui augure  le «oui massif» ?

Entre les 38% de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) et celui de 28% de la Mission d’observation des élections au Mali (MODEM), il y a 10 points d’écart.

Ce qui est beaucoup, et encore, ce sont les données de l’AIGE qui font foi, pas celles du MODEM. En outre, l’Administration électorale malienne précise dans la conférence de presse d’hier 21 juin au cours de laquelle, ce taux a été rendu public, l’AIGE mentionne que le vote a eu lieu sur toute l’étendue du territoire même à Kidal, fief de la CMA où selon plusieurs sources, le scrutin n’a pas pu se tenir. Des observateurs, notamment parmi les 3 000 déployés par le MODEM, font état en fait de nominations in extrémis de responsables locaux de l’AIGE qui auraient procédé à des votes truqués, tronqués ou pas de vote du tout, mais avec des résultats  visiblement bidonés! Où se situe la vérité ? Vote ou pas à Kidal, à Ménaka et à Douentza par exemple ?

En tout cas, à la date de l’après-midi du mercredi 21 juin, sur les 24 416 bureaux de vote, 24 000 ont déjà été dépouillés et traités selon l’AIGE. Les 416 restants apporteront peut-être quelques modifications, mais déjà, même avec ces 38%, il faut se rendre à l’évidence : le Oui est en passe de l’emporter, et si les anti-référendum ont fait du boucan avec les opposants, la CMAS de l’imam Dicko, le pouvoir avec à sa tête le colonel Assimi Goïta a pesé de tout son poids pour que le bulletin blanc soit majeur dans les urnes. On a vu la veille du scrutin, le chef de la Transition entouré de ses proches, prendre un bain de foule au stade, pour inviter les Maliens à aller voter le 18 juin «Oui» ! Un Oui massif ( ?) avec quel pourcentage ? Ou un Oui moyen ?

La problématique est plutôt : Que compte-t-il faire de ce Oui qui entérine certaines clauses nouvelles, mais aussi ne dit rien sur d’autres choses, telle la candidature de Goïta, l’avenir des militaires putschistes et même quelle est la géolocalisation politique du Mali à l’horizon 2025 ?

L’embelli reste qu’un pas vient d’être franchi dans le processus transitionnel. Quelle est la suite ? En tout cas, le 9 juillet prochain, en Guinée-Bissau, la CEDEAO, qui aura à examiner la feuille de route des 3 transitions militaires sous-régionales (Mali-Burkina-Guinée) ne manquera pas de mentionner ce référendum malien. Et demander le détail de la suite. A qui le tour ? Au Burkina on en parle, mais les activités des partis politiques sont interdites. En Guinée, une nouvelle Loi fondamentale est aussi dans les tuyaux. Reste les modalités, et l’implication des acteurs qui divisent.

La REDACTION

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