3e sommet sur l’Océan de Nice, vu du Sahel : La soif, l’autre défi planétaire

3e sommet sur l’Océan de Nice, vu du Sahel : La soif, l’autre défi planétaire

 

 Déglaciation, réchauffement climatique, pêche illégale, montée du niveau de l’eau, érosion marine, empoisonnement des eaux, l’Océan mondial a mal aux actions de l’homme, mais aussi aux effets naturels. L’eau se raréfie ou devient impropre à la consommation.

Et les plus pessimistes ou les plus réalistes estiment que la 3e guerre mondiale aura pour casus belli, l’or bleu. Déjà, elle l’est plus ou moins dans certaines régions. En se réunissant pour la 3e fois au port de Nice pour plancher sur l’Océan mondial, l’ONU touche une problématique existentielle pour l’humanité. Les 120 pays réunis dans cette ville balnéaire de France étoffent ainsi les grandes et petites COP, car toutes ces réunions au chevet du climat, de l’environnement, et de l’Océan visent à préserver une planète qui fait dans le gaspillage et le saccage de la Nature, pour des soi-disant avancées technologiques.

L’Afrique comme d’autres continents a soif. Cas du Sahel dont certains pays sont de l’hinterland et n’ont pas de débouchés sur la mer. Et le préambule du cinéaste mauritanien Abderhamane Sissako en dit long sur l’absence du précieux liquide dans nos contrées.

Pour ceux qui ont 2 saisons, une humide de juin à septembre, il faut souvent compter avec des pluies fortes, avec des dégâts et inégalement réparties. Ici, les quelques fleuves exceptés, il faut compter sur les barrages ensablés ou qui se dessèchent dès le mois d’avril. Au Burkina Faso, autant à ce 3e sommet, il a été question de restaurer les fonds marins, ici, c’est le curetage des barrages qui est à l’œuvre actuellement.

Avec un point d’honneur d’empoissonnement de ces eaux afin d’étoffer les acquis halieutiques. Même les pays qui ont la mer, on a 39 Etats côtiers et 47 000 km de côte, même avec ces pays «cadeautés» par Dame-Nature, il y a un péril, avec les pêches sauvages et illégales, le rejet de pesticides dans l’océan, et l’avancée des eaux sur les villes et villages.

Evidemment, ce 3e sommet serait encore celui des vœux pieux si l’on ne s’approprie pas l’Agenda 30 x 30 comme l’a fait remarquer le président burundais Evariste Ndayishimiye, porte-voix africain à ce sommet, lequel agenda qui consiste à protéger 30% des côtes et 30% des marins et à discipliner l’homme pour qu’il arrête de détruire l’océan dont les conséquences lui reviendront à la figure.

Quand on dit Océan évidemment, le Sahélien voit une étendue d’eau lointaine, que certains pays ont la  chance de posséder, ou encore avec l’immigration, elle est synonyme de rafiots pleins d’immigrés illégaux voguant dangereusement vers le rêve éperdu de Schengen. Ou de farniente au bord des plages !

Hélas, c’est plus que ça ou c’est autre chose en plus, car cet océan malmené, blessé, régurgite son trop-plein et même n’est plus une mère nourricière pour ces lagunaires. La soif, c’est l’autre défi planétaire et l’or bleu risque d’être les terres rares, et les métaux précieux de demain, en tout cas dans pas  si longtemps que ça. Il faut se préparer.

 

La REDACTION

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