4 casques bleus français arrêtés à Bangui : Traquenard échafaudé  par Wagner ?

4 casques bleus français arrêtés à Bangui : Traquenard échafaudé  par Wagner ?

Il n’y a pas que les dunes de sable malien où la France et Wagner se livrent à une guerre feutrée mais dure. A des milliers de kilomètres du Mali, dans un autre pays luxuriant, tout ce qui est français semble horripiler les Popov.

La preuve ou du moins des indices de l’incident gravissime de l’arrestation de 4 pandores de la MINUSCA de nationalité française, lesquels jusqu’à hier dans la soirée étaient toujours en garde à vue à la gendarmerie, illustre cet état de fait.

Chef d’accusation invoqué contre eux : «Tentative d’assassinat du président Archange Touadera», du moins c’est ce qui a été rendu viral sur les réseaux sociaux par les soins de personnes, qui apparemment ne portent pas tout ce qui est militaire français dans leur  cœur. Ayant accompagné le patron de la Force onusienne à l’aéroport d’où, le général Marchenoir a décollé pour Paris, les 4 gendarmes ont été alors cueillis pour tentative de déstabilisation ou plutôt pour velléité attentatoire à la vie du président centrafricain Archange Touadera, dont l’avion s’apprêtait à atterrir. Où sont les preuves ? Quel acte ont posé ces gendarmes français pour être arrêtés ? Le véhicule provisoire dévolu au chef d’état-major de la MINUSCA, qui paraissait suspect à l’aéroport de Bangui suffit-il à opérer cette arrestation ? Ces 4 soldats français ont-ils tenté de s’introduire dans le dispositif sécuritaire de l’aéroport comme le laisse croire les réseaux sociaux ?

En tout cas, la célérité avec laquelle ces arrestations ont eu lieu et le commentaire «Tentative d’assassinat du président Touadera» qui s’en est suivi, laisse songeur. L’ambassade de France à Bangui a déboité illico presto : «Ni barbouzes ni mercenaires, mais des soldats français de la MINUSCA affectés à la sécurité du chef d’état-major de cette force», a répliqué la représentation diplomatique française.

Hier pour ceux qui s’en souviennent, il y avait un peu du syndrome Patassé qui flottait à Bangui, quand on sait justement que c’est lors d’un retour d’un sommet en 2003 que l’avion de Ange Félix Patassé a reçu des rafales de coup de feu et a dû dérouter pour aller au Togo via le Cameroun. C’était la chute du célèbre homme à la barbe poivre sel de RCA.

Un coup d’Etat en bonne et due forme venait de se dérouler, il y a 20 ans, avec à la manœuvre le général François Bozizé. Et comme l’histoire a tendance à bégayer dans l’ex-Oubangui-Chari, où peu ou prou, on estime que la France est partie (avec Sangaris) sans être partie, car voulant toujours contrôler le palais de la Renaissance… d’aucuns veulent inciter à croire à une tentative de putsch ourdie par Paris.

Sauf que dans le  contexte de 2022, il y a Wagner qui, avec les rebellions occupent des pans du territoire, et dictent leurs lois. Des Russes avec des Rwandais qui essayent d’aider les FACA, tout en profitant de cet autre scandale géologique de l’Afrique.

Alors énième opération genre «Barracuda» ou «Epervier» ? Impossible ! Par contre ce qui se joue au Mali entre la Transition et Barkhane, donc la France, ne sont que des miasmes de cette guerre de Soft power à Bangui. C’est dire qu’entre la France et Wagner, c’est vraiment «Moi je t’aime, toi non plus». Une guerre géostratégique qu’on comprend, dans ce pays qui a connu 7 Républiques et un Empire, mais qui reste toute proportion gardée, un Etat failli.

La REDACTION

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