40 terroristes neutralisés au parc W : Le sens de la repartie salutaire de Barkhane

40 terroristes neutralisés au parc W : Le sens de la repartie salutaire de Barkhane

C’est la 2e fois qu’après leur forfait au parc W à côté de la Pendjari, jouxtant la frontière Bénin-Burkina, que les terroristes sont rattrapés par les soldats de Barkhane. On se souvient du rapt des 2 Français en mars 2019, lesquels otages ont été sauvés quelques jours plus tard au Nord du Burkina par Barkhane, qui avait infligé des pertes aux djihadistes.

Bis repetita ce 12 février, après la tuerie de 9 personnes dont un ex-soldat français, Barkhane a «éclipsé» définitivement 40 terroristes, presque un mois après avoir neutralisé une soixantaine de concert avec l’armée burkinabè.

C’est un grand baume au  cœur des populations burkinabè et béninoise et pas seulement, surtout à l’heure où enfle la polémique sur la présence de ses soldats français au Sahel.

Depuis le double coup d’Etat au Mali, c’est la rupture diplomatique, faite de surchauffe langagière (et de rappel d’ambassadeur) et bientôt de coupure de lien militaire, avec peut-être le départ définitif de Barkhane du Mali, et un possible redéploiement au Niger, en Côte d’Ivoire ou au Togo.

 A l’heure où Barkhane et Takuba, la force européenne font l’objet de ressentiments divers au Sahel, engranger de temps en temps de telles victoires, est toujours doux dans les oreilles des populations-martyrs, des FDS qui peinent à venir à bout de ces djihadistes qui endeuillent le Mali, le Burkina Faso, le Niger et maintenant le Bénin.

Les contempteurs de Barkhane sont arc-boutés à un seul argumentaire : comment se fait-il que depuis près de 9 ans, les soldats français malgré leurs moyens n’arrivent pas à vaincre les terroristes ?

La présence de plus en plus sanctuarisante des djihadistes sur les côtes, notamment ces sporadiques attaques au Bénin sont autant de signaux sanglants que la lutte contre le terrorisme a pris un tournant.

En dépit de ces victoires de Barkhane, et de celles de Takuba, qui a mis hors circuit plusieurs chefs de katiba dans la zone des 3 frontières, les pays de l’Afrique de l’Ouest doivent redoubler d’ardeur car avec un G5-Sahel pas loin du comateux réversible, heureusement, pour peu que les moyens suivent, avec toutes ces faiblesses insignes, c’est la mise en commun des efforts militaires et de développement qui est la seule arme appropriée. Les appuis extérieurs viennent toujours en appoint. Le sommet, le 2nd sur la paix qui s’est déroulé la semaine écoulée à Nouakchott, a bien mis en exergue ces menaces anciennes et émergentes.

Et sans nul doute que le sommet UE-UA de Bruxelles de ce 18 février 2022 sous présidence européenne française sera une occasion d’évoquer le dossier coopération militaire au Sahel et plus spécifiquement au Mali.

D’aucuns estiment que ce conclave UE-UA dans la capitale belge pourrait en effet signer l’arrêt des activités de Barkhane et de Takuba au Mali, mais pas au Sahel, l’UE outrée par le coup d’Etat, le renvoi des militaires danois et de l’ambassadeur français, cette UE étant alignée sur la posture française.

En toute sincérité, le Mali a beau dire que Wagner est là, et qu’elle suppléera à l’absence de Barkhane, rien n’est moins sûr, et le vide sécuritaire doublée des affres des sanctions de la CEDEAO-UEMOA, les fardeaux sont très pesants à porter pour le Mali, qui surfe sur un nationalisme et souverainisme populeux, lesquels jurent avec des réalités qui seront difficiles à cacher au peuple. Et quand on regarde la loi votée au CNT qui maintient vaille que vaille les 5 ans de Transition, même si Goïta ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle, on voit mal comment entre le Mali et la France, les choses pourraient connaître une désescalade.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR