40 victimes dans un télescopage entre 2 bus au Sénégal : Macky Sall met les points sur les «I» dans la sécurité routière

40 victimes dans un télescopage entre 2 bus au Sénégal : Macky Sall met les points sur les «I» dans la sécurité routière

C’est un nouveau drame de la route au Sénégal. Dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier 2023, une collision entre deux bus a causé la mort d’au moins 40 personnes et fait des dizaines de blessés. L’accident s’est produit près de Kaffrine, à environ 250 kilomètres au Sud-Est de Dakar.  Il s’agit de l’accident le plus meurtrier survenu au pays de la Téranga ces dernières années. Un deuil national de soixante-douze heures a  été décrété. Sur les lieux du drame où il s’est rendu avec plusieurs de ses collaborateurs, le chef de l’Etat sénégalais n’est pas passé quatre chemins pour exprimer son indignation.

«Il n’est pas normal que des jeunes en cherchant à gagner leur vie, perdent la vie…», a martelé le président Macky Sall, ce dimanche 8 janvier 2023 sur les lieux de cet accident dont la gravité remonte d’il y a des années de cela : 40 tués dans cette collision entre deux bus et une centaine de blessés.

Au fond, ce qui s’est passé à Sikoro, dans la région de Kaolack, vers 3 heures 30 minutes du matin est le prix de l’impéritie, de l’incompétence et d’un certain laisser-aller en matière de sécurité routière. Au Sénégal par exemple, selon certaines statistiques, seuls les chauffeurs de Dakar Dem Dick (le transport en commun national) et ceux de l’Armée maitrisent réellement le code de la route. Et pour cause, souvent n’importe quel «Baoul-Baoul» se pique à vouloir convoyer une centaine de passagers sur des routes escarpées et gare aux accidents avec d’autres cars ou aux embardées mortelles.

Le Conseil interministériel qu’a présidé hier dimanche 8 janvier 2023 sur «les mesures fermes» à prendre est donc salutaire même s’il intervient après un drame sans précédent. Il s’agit entre autres de mesures : «portant sur l’état des véhicules, le contrôle technique, la délivrance du permis de conduire ou encore les horaires de transport».

En fait, cette tragédie routière survenue au Sénégal aurait pu advenir n’importe où dans un autre pays de la sous-région où les accidents de routes font de nombreuses victimes. Que ce soit sur les Routes nationales ou secondaires, l’exiguïté des voies, l’imprudence, l’excès de vitesse et le transport mixte sont autant de causes de ces hécatombes routières. Nous avons en mémoire, les derniers en date survenus en Ouganda (21 personnes avaient été tuées samedi soir dans des circonstances similaires) et en Côte d’Ivoire où 14 personnes ont été tuées et 73 blessées dans une collision entre deux autocars à Yamoussoukro (Centre).

Avec ces mesures qui viennent d’être adoptées, le gouvernement siffle la fin de la récréation dans ce secteur. C’est désormais le «plus jamais ça au Sénégal». A coup sûr, ces décisions s’il elles sont appliquées feront grincer des dents et grise mine, mais devront un tant soit peu épargner des vies. Par ricochet, elles pourraient inciter d’autres pays à saisir ce phénomène à bras-le-corps pour que l’ordre prévale dans ce secteur qui semble réfractaire à toute réforme allant dans le sens de l’amélioration.

La REDACTION

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