46 militaires ivoiriens pourraient réveillonner le 31 décembre avec leurs familles : L’effet ‘’Photocopie’’ a fonctionné à Bamako

46 militaires ivoiriens pourraient réveillonner le 31 décembre avec leurs familles : L’effet ‘’Photocopie’’ a fonctionné à Bamako

L’effet ‘’Photocopie’’ a fonctionné à Bamako. Du purgatoire (pour expier la faute ‘’d’atteinte à la sûreté de l’Etat’’ selon les autorités du Mali), ils pourraient revenir au bercail au sein de leur fratrie.

Ils, ce sont les 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako depuis ce fatidique 10 juillet 2022. De 49, ils en sont à 46 puisque 3 soldates avaient recouvré la liberté en septembre dernier grâce à la médiation du président togolais Faure Gnassingbé et à la mansuétude des dirigeants maliens. On avait du reste subodoré et même laissé entendre, notamment par le ministre-directeur de cabinet du président Ouattara, Fidèle Sarassoro et le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey que les 46 autres seraient libérés aussi dans la foulée. Hélas, les choses se sont envenimées par la suite et ont évolué vers l’escalade, Bamako, ayant exigé un échange entre les 46 ivoiriens contre des caciques du régime déchu d’IBK, réfugiés en Côte d’Ivoire. S’en suivront invectives, menaces et chassés-croisés diplomatiques en vain…

Ce 23 décembre 2022, les choses semblent s’être accélérées, puisque le président ivoirien a dépêché son ministre de la Défense et puiné utérin, Téné Birahima Ouattara alias «Photocopie» pour n’ayons pas peur des mots «prendre les choses en main», en Afrique, la consanguinité est souvent une garantie de confiance.

Un petit arbre à palabre a rassemblé donc ‘’Photocopie’’, Abdoulaye Diop et Robert Dussey, puis escale au lieu de détention des 46 prisonniers, et ensuite, cap chez le grand manitou, Assimi Goïta.

«Volonté de part et d’autre de surmonter ces évènements en préservant les liens qui existent entre les 2 pays», a laissé entendre le patron de la diplomatie malienne, propos auxquels ont fait échos, ceux de l’envoyé très spécial du président Ouattara, son frère cadet : «Nous avons pensé qu’il fallait privilégier les liens de bon voisinage».

In fine, un document dûment signé par les différents protagonistes qui entérine une prochaine et probable libération des 46 proscrits ivoiriens. Quand pourrait intervenir cette levée d’écrou ? L’épilogue ne pourrait survenir qu’après résolution de la donne judiciaire puisque les 46 soldats sont sous le coup d’une procédure de justice, et il faudrait donc trouver le modus vivendi pour vider le contentieux judiciaire, surtout qu’en justice, la forme tient le fond en l’état, il faudrait donc mettre la manière, en respectant aussi le sacro-saint principe de la séparation de l’Exécutif et du judiciaire. Ce n’est pas le Djoliba à boire et la parade peut être trouvée surtout que le dossier suintait aussi la politique, et si tout est accepté dans ce qui est écrit dans le mémorandum, c’est qu’il y a eu comme une sorte d’effet «Photocopie», et Goïta a donc donné son feu vert.

Les 46 soldats ivoiriens pourraient réveillonner avec leurs familles ce 31 décembre 2022. Evidemment, en l’espèce, d’aucuns ne manqueront pas de dire que «d’effet Photocopie», c’est surtout que la Côte d’Ivoire a raqué 2 milliards de francs CFA pour obtenir cette libération. Difficile de confirmer de telles allégations, à moins qu’une voix officielle (ivoirienne ou malienne) les confirme. Mais s’ils étaient libérés avant ce 1er janvier, ce qu’avait d’ailleurs exigé la CEDEAO, ce serait un beau cadeau de cette Saint Sylvestre 2022 que Ouattara aurait offert à ces soldats et leurs familles.  

La Rédaction

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