5 jeunes tués par balles au Mali : Après les violences post-électorales, ça «caille» à Kayes !

5 jeunes tués par balles au Mali : Après les violences post-électorales, ça «caille» à Kayes !

A peine les fragrances post-électorales dissipées à Sikasso, Bamako et d’autres villes, ébullition consécutive à l’ajout de 10 députés au RPM, le parti présidentiel par la Cour constitutionnelle, à peine aussi les députés se sont-ils carrés dans leurs sièges à l’hémicycle, il y a 48 heures, élisant consensuellement Moussa Timbiné au perchoir, à peine toutes ces accalmies apparemment trompeuses se sont-elles installées, qu’à Kayes le mercure social montait, consécutive à une bavure policière.

Au commencement, un jeune juché sur sa moto effectuant des acrobaties, est abattu par un policier. Dans ce Mali «crisé» où les populations ont toujours les nerfs à fleur de vote, et remontées comme pas possible contre le pouvoir pour ce confinement et ce couvre-feu contre-indiqués selon eux, dans ce Mali, la mort de ce jeune est le casus belli idéal pour en découdre avec les symboles de l’Etat.

Pneus brûlés, incendie du commissariat du 2e arrondissement, courses-poursuites à travers les rues, coups de feu, et in fine 4 autres jeunes étalés par balles dans cette ville de l’Ouest du Mali, balles tirés par les forces de l’ordre.

Kayes est depuis hier une ville quasi-assiégée, car sur le pont du fleuve Sénégal l’atmosphère demeure pesante, avec le poste de police déplacé par les manifestants, et sporadiquement de la fumée qu’on y aperçoit. 5 morts, des jeunes dans ce Mali déjà mécontent de la gestion du Covid-19 et de la tenue des législatives, et surtout des résultats floués, ça fait beaucoup pour des populations, qui suffoquaient déjà sous les estocades des terroristes et autres djihadistes. Si certains responsables de police sont arrivés sur les lieux et ont pu obtenir une tempérance des ardeurs, c’est assurément une paix fourrée à Kayes et dans d’autres agglomérations maliennes.

L’affaire des législatives a fini par convaincre que rien n’a été transparent lors des votes, à cela s’ajoute la situation sécuritaire dans le septentrion et le  centre du pays. Un existant sécuritaire certes amélioré par la présence de Barkhane et de la MINUSMA, mais qui fait toujours des victimes, soit par des attaques ciblées, soit par des affrontements intercommunautaires.

Si à ces dérives policières et élections tronquées et truquées, se greffe la gestion critiquée du Covid-19 dans ce pays qui compte à la date du 12 mai 730 cas positifs, 40 décès, 398 guéris et 2 066 sursis, il y a beaucoup de raisons de la colère, laquelle ire s’est aggravée avec des policiers à la gâchette facile.

IBK est à son deuxième mandat, il est le père de toute la nation malienne et devrait œuvrer à ce que son ultime bail sur la colline du pouvoir soit mieux que le premier. Car si les terroristes tuent et les policiers tuent également … la pluie vous bat et vous vous battez entre vous…

La REDACTION

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