5 soldats et un policier ont été tués Bahn et de Yensé, six civils à Dambatao dans le Loroum. Et c’est une nouvelle saignée dans les rangs des Forces armées nationales et de la Police nationale. Dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 octobre 2019, cinq soldats et un policier ont été tués dans deux attaques simultanées des détachements de Bahn et de Yensé deux localités situées dans la province du Loroum (région du Nord). Selon le communiqué de l’état-major général des armées, les attaques ont eu lieu au petit matin. « Vers trois heures du matin, les détachements militaires de Bahn, dans la province du Loroum et Yensé, dans la province du Yatenga, ont été les cibles d’attaques terroristes, quasiment au même moment », a-t-on indiqué dans le communiqué.
« Ces attaques ont malheureusement coûté la vie à cinq personnels des détachements, dont un policier. Onze militaires ont également été blessés », a précisé l’état-major, qui affirme que les forces armées ont « repoussé les assaillants, grâce à «vigoureuse riposte, avant l’arrivée des renforts ». Selon une source sécuritaire jointe par l’AFP, « le détachement de Yensé a enregistré le plus de victimes et subi le plus de dommages ». La même source a précisé que les «personnels des détachements» évoqués dans le communiqué de l’armée étaient des militaires, à l’exception du policier tué.
Dans le même temps, des sources locales indiquaient qu’au moins six civils ont été tués et un autre blessé dans une attaque perpétrée samedi 19 octobre 2019, à Dambatao dans la commune de Sollé, province du Loroum. Cette attaque, selon les mêmes sources, a été perpétrée des assaillants à moto, qui ont pénétré dans une cour sur les membres d’une même famille. Rappelons que le samedi 11 octobre dernier, quatre civils ont été tués dans la province du Loroum, quelques jours après une autre attaque qui avait fait huit morts dans la même zone. La semaine dernière, c’était une quinzaine de personnes qui étaient massacrées à Salmossi dans une mosquée. Les Forces de l’ordre se démènent, ripostent mais jamais plus une semaine sans tuerie de civils, militaires, policiers ou gendarmes par toujours les mêmes hordes enfourchées sur des motos, et qui tirent sur tout ce qui bouge dans les villages et patelin du Sahel et du Nord. A l’heure ou ces lignes étaient écrites, des sources locales signalaient des tirs nourris dans les encablures de Barsalogho, sans qu’on ait une confirmation officielle.
La guerre au Sahel, a pour solution la réplique militaire forcement, mais aussi la connaissance des assaillants qui souvent s’appellent GSIM ou Ansarul Islam, ou Front de libération du Macina, ou même inconnu du régistre des Katibas mais comment la gagner ou la circonscrire pour rassurer , amoindrir le nombre de déplacés et arrêter ce sentiment d’affaiblissement de l’Etat ?
Ces attaques interviennent au moment où au sein de l’opinion le débat sur la présence militaire française au Burkina Faso fait rage. Si d’aucuns estiment qu’il est important que l’on clarifie le rôle de ces forces militaires dans la lutte contre le terrorisme, d’autres jugent par contre que la signature en décembre 2018 des accords de défense n’exempte pas le pays d’efforts conséquent dans le cadre de cette lutte.
Ces derniers jours, face à la polémique, plusieurs responsables du parti au pouvoir et des membres du gouvernement ont battu en brèche les arguments des anti-français et qualifié leurs sorties de « pures distractions ». Car accuser la France ou la MINUSMA par exemple de double-jeu, alors qu’on a vu le retour en France de 30 cercueils de ses militaires, et que la MINUSMA a jusque-là comptabilisé près de 100 tués, c’est avancer des arguments à relativer, même s’il est vrai qu’il y a ce sentiment , qu’avec les drones , les MIG et autres arsenaux de guerre, de ces alliés du Sahel beaucoup estiment que la guerre au Sahel aurait dû être pliée depuis longtemps.
La Rédaction
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