74e AG de l’ONU et G5-Sahel : C’est le chapitre 7 qui manque le plus

74e AG de l’ONU et G5-Sahel : C’est le chapitre 7 qui manque le plus

Si le dérèglement climatique a taraudé et occupé les esprits de l’aéropage de princes de ce monde réunis dans la maison de  verre new-yorkaise, les Africains, notamment ceux du Sahel avaient eux un problème domestique crucial et vital qui les turlupine quotidiennement : la lutte contre le terrorisme.

D’où la même tonalité des propos des présidents nigérian Muhamudu Buhari et burkinabè Roch Kaboré, sur la tribune de ce «machin» mais qui demeure chaque mois de septembre la place où il faut être !

Au Nigria, Boko Haram dont le chef de l’Etat avait annoncé la fin, pousse toujours des spasmes meurtriers qui ensanglantent le Cameroun et le Niger.

Le Mali et le Burkina ont désormais leur no man’sland, comme Kidal dans le premier ou Tongomaél pour le second.

Pour le cas du Burkina, le quinquennat de Roch a glissé dans le sang, depuis les attentats du Café cappuccino le 15 janvier 2016, jusqu’aux tueries journalières actuelles en passant par les estocades meurtrières de l’état-major de l’armée et l’ambassade de France le 2 mars 2018, et le camp militaire de Koutougou le 19 août dernier.

Le Burkina Faso est de nos jours dans l’œil du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) du parrain du terrorisme au Sahel Iyad Ag Ghaly, et aussi certains de ses membres notamment Ansarul Islam.

La riposte vient bien sûr des armées nationales, qui font ce qu’elles peuvent mais sans trop de victoire, il y a Barkhane de la France qui guerroie tant au Mali qu’au Burkina. Mais il y a maintenant le poussif G5-Sahel, dont la pathologie congénitale demeure, le manque d’argent pour jalonner les 5 000 militaires dans les 3 ‘’fuseaux’’ du Sahel. Jusqu’à présent, les 423 millions d’Euros n’ont pas été levés malgré les promesses des donateurs lors du sommet de Bruxelles en février 2018.

L’espoir vient peut-être du sommet de la CEDEAO de mi-septembre dernier tenu à Ouagadougou avec la décision de mobiliser 1 milliard de dollars, d’ici décembre, et déployer une stratégie de riposte d’ici 5 ans.

D’où encore, ce cri du cœur de Roch Kaboré, président en exercice du G5-Sahel : le G5-Sahel est désormais étendu aux pays côtiers, il faut élargir la MINUSMA aux pays du G5-Sahel.

Mais, ce qui manque à ce G5-Sahel, c’est bien le chapitre 7 onusien, ce fameux parapluie, qui lui fera rentrer dans le giron de la gabarie de la MINUSMA, ce qui lui conférerait moyens et matériels adéquats pour lutter contre cette pieuvre tentaculaire. Ce ne sera pas à ce 74e rendez-vous même si un cénacle sur le G5-Sahel a eu lieu en marge de l’AG conduit par Roch en personne c’est toujours ça de gagné !

Mais hélas, avec le refus catégorique d’un Donald Trump qui ne veut pas en entendre parler, ce chapitre 7 pour le G5-Sahel n’est pas pour demain au grand dam du Sahel, qui devra faire contre mauvaise fortune bon cœur et agir avec les moyens de bords.

Sam Chris

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