79 collégiens enlevés à Bamenda : Pour pourrir le biyaisme saison 7, les ambazoniens ne reculent devant rien

79 collégiens enlevés à Bamenda : Pour pourrir le biyaisme saison 7, les ambazoniens ne reculent devant rien

Qui a eu le sacrilège de ravir 79 élèves, … le principal du collège et un chauffeur à l’aube de ce 5 novembre 2018 à Bamenda, cette localité anglophone velléitaire sécessionniste tout azimut ? Qui sont ces hommes lourdement armés qui ont fait irruption à l’école secondaire presbytérienne de Bamenda III, pour enlever ces élèves ?

Certes une vidéo dont RFI s’est procuré, montre des témoignages d’élèves arguant que c’est l’œuvre de «Amba Boys», comprendre, des combattants séparatistes de cette région du Nord-Ouest. Mais qui sont-ils? Ce rapt qui le plus gigantesque depuis que la fièvre indépendantiste s’est emparée de ces zones anglophones est symptomatique de la monté crescendo de cette crise.

Coupure d’Internet, attaques armées, assassinats d’éléments des forces de l’ordre, couvre-feu, opération ville-morte, évasion de prisonniers et non participation à la présidentielle, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest camerounais, malgré les apparences donnent de l’urticaire au pouvoir central de Yaoundé.

Et ces enlèvements d’enfants, à la veille de l’investiture de Paul Barthélemy Biya pour un 7e bail au palais d’Etoudi, sonne un genre de tocsin désapprobateur d’une politique du deux poids, deux mesures. La nébuleuse Ambazonie par cet acte ne vise rien de moins que d’en rajouter à une présidentielle sur laquelle pèse de lourds soupçons de fraude donc, un zeste de non-reconnaissance de la victoire Biya.

Aujourd’hui 6 novembre 2018, celui qui préside aux destinées du Cameroun depuis 1982, se rassoira sur le fauteuil présidentiel pour un septennat, après 36 années d’un règne souvent à distance, mais jamais par procuration. Outre la lettre pastorale du clergé, qui rappelle à souhait que les scores donnés sur ces régions anglophones en faveur de Biya, relevaient soit de la fraude, soit d’un grotesque bidonnage, ce qui revient du pareil au même.

Cette importante prise d’otage sent le pourrissement d’une situation. Par cet enlèvement de 79 élèves, et 2 personnels de l’établissement, les Amba Boys pratiquent la politique de la terre brûlée, ou celle du «peulh lépreux», qui ne peut pas traire la vache, mais peut renverser la calebasse de lait. Sans avoir été la grande électrice dans ce Cameroun anesthésié par près de 4 décennies de Biyaisme, la partie anglophone s’est tout de même invitée dans ce rendez-vous entre un homme et son peuple.

Et à coup sûr, Paul Biya, parti pour boucler 43 années de règne feignera de les ignorer, tout en usant du bâton (répression) et la carotte (nomination de fils de la région à des postes de responsabilités) mais, la virtuelle Ambazonie demeure le poil à gratter, du méconnu du palais d’Etoudi, ce qui ne l’empêchera pas de gouverner avec componction le Cameroun comme il l’a toujours fait

La Rédaction

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