7e session ordinaire de la CGT-B : 30 ans sur la brèche syndicale

7e session ordinaire de la CGT-B : 30 ans sur la brèche syndicale

La Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a, au cours de sa 7e session ordinaire tenue le lundi 29 octobre 2018, à la Bourse du travail à Ouagadougou, dressé un bilan satisfaisant de 30 ans de lutte pour les droits des travailleurs burkinabè.

Octobre 1988-octobre 2018. Cela fait 30 ans que la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a été créée. Regroupant plusieurs syndicats, elle a pour objectif la  défense des droits, des intérêts des travailleurs du Burkina Faso. Ce combat, la CGT-B l’a su bien mener au profit des travailleurs du pays des hommes intègres. Cette déclaration a été faite par son secrétaire général, Bassolma Bazié, à l’occasion du 7e conseil ordinaire de la CGT-B tenue à la Bourse du travail, le lundi 29 octobre 2018, à Ouagadougou, sur le thème : «La CGT-B, 30 ans de vie pratique du syndicalisme et de la lutte des classes, bilan et perspectives». Ce conseil ordinaire selon lui, marque également ses 30 ans au service du peuple burkinabè. Foi de quoi il fallait rendre un vibrant hommage aux pères-fondateurs du Mouvement démocratique révolutionnaire, le premier mouvement syndical ayant donné naissance à l’actuelle CGT-B, a indiqué M. Bazié. Un hommage qui a conduit la CGT-B à adresser des louanges aux illustres pionniers syndicaux, à savoir le vieux Tiga Ouédraogo, Célestin Dabiré, Souleymane Ouédraogo et bien d’autres célèbres meneurs syndicaux antiques qui, de nos jours, à en croire leurs camarades, n’y sont plus, mais resteront à jamais gravés dans leur mémoire. Pour le conférencier du jour, Bakan Millogo, ces bâtisseurs du mouvement syndical, ont subi  toutes sortes d’exactions, allant des tracasseries, aux affectations et licenciements arbitraires en passant par les assassinats, laissant jusqu’à nos jours plusieurs séquelles à certaines familles. Mais une seule chose est à retenir. Leur lutte n’a pas été vaine, car ce sont ces jalons qui ont permis à la CGT-B et alliés de continuer le combat qui, de nos jours a permis d’engranger des acquis indéniables, donnant un bilan satisfaisant au peuple burkinabè, a poursuivi M.Millogo. «Au jour d’aujourd’hui, la CGT-B est représentée dans toutes les structures burkinabè, publique comme privée. Mieux, nous avions su conserver le mouvement, ce qui nous a permis de pouvoir défendre durant ces 30 ans les droits des travailleurs burkinabè et barrer la voix au tribalisme et à plein d’autres formes de gouvernance malsaine», renchérit-il. De plus, le conférencier Millogo tient à féliciter l’ensemble du mouvement syndical burkinabè pour avoir su placer sa confiance à la CGT-B lors de certaines périodes difficiles qu’a connues le Burkina Faso. Et il en veut pour preuve son mot d’ordre lancé en septembre 2015, appuyer par L’UAS, qui a contribué à mettre en échec le coup d’Etat du  RSP. Malgré ces acquis, plusieurs difficultés entravent le bon fonctionnement de la structure. Sur ce, M. Millogo a entre autres, fait cas de la faiblesse des ressources financières de la structure, l’absence de siège propre à la confédération, l’absence de la liberté démocratique. Insuffisances auxquelles compte s’attaquer la CGT-B pour un meilleur fonctionnement, a conclu le conférencier Millogo.

Mamadou BENAO

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