84 personnes dont 2 députés de l’Opposition dans le box de la justice sénégalaise : Les élections du 31 juillet toujours crisogènes

84 personnes dont 2 députés de l’Opposition dans le box de la justice sénégalaise : Les élections du 31 juillet toujours crisogènes

Arrêtés et embastillés le 17 juin dernier pour «manifestation illicite», en fait un rassemblement non-autorisé par la préfecture de Dakar, au cours duquel 3 personnes ont trouvé la mort, 2 députés de l’Opposition Dethié Fall, mandataire de Yewwi Askan Wi et Mam Diarra Fam ont comparu dans un procès en flagrant délit. Au total, ils sont 84 prévenus qui seront jugés lors de cette audience.

A l’occasion, les icônes de Yewwi Askan Wi à savoir Ousmane Sonko, patron de Pastef, Khalifa Sall, ex-maire de Dakar étaient présents dans une salle d’audience pleine comme un œuf au palais de justice de Dakar. Dans une telle circonstance, des applaudissements et des V de victoires se sont fait entendre et voir, ce qui a obligé le président du tribunal à appeler au calme et à préciser, que seul le droit sera dit.

A propos de droit justement, lorsque le président du tribunal a demandé au député Dethié Fall, s’il a «dissuadé ses ouailles de manifester le 17 juin», il a répondu en susbtance du tic au tac que le droit de manifester est gravé dans le marbre de la Constitution sénégalaise et que du reste, lui particulièrement a été «enlevé devant le siège de son parti». Son homologue Mam Diarra Fam, lui dans un Ouolof impeccable a rejeté toutes les accusations contre lui, pour la simple raison qu’il était loin du théâtre des manifestations, il était à la place de la Nation.

Ce procès des 2 députés suite aux gravissimes évènements du 17 juin est symptomatique d’une escalade pré-électorale.

Plus on s’approche du 31 juillet, jour des élections, plus l’atmosphère devient lourde à couper à la machette.

D’un côté, une coalition oppositionnelle Yewwi Askan Wi, qui, fort de ses résultats encourageants lors des municipales (Ziguinchor et Dakar sont tombés dans son escarcelle), fort de cela, cette opposition entend encore récolter une bonne moisson pour les législatives, pour un double objectif :

1) Avoir la majorité et pouvoir dans la prochaine Assemblée nationale.

2) Avec cette majorité, bloquer la plausible loi que Benoo Bokk Yakaar, le regroupement du parti présidentiel qu’on prête l’intention de vouloir modifier la Constitution et permettre à Macky Sall de se frotter à un 3e mandat.

Ce genre de procès à relent politique fait partie donc des braises qui couvent sous les cendres qui pourraient mettre le feu au poudre, avant et même après le vote. Crises pré et postélectorales en perspective au Sénégal, avec la multiplication des crispations préélectorales. L’impasse est en train de se préciser. Yewwi Askan Wi et Benoo Bokk Yakaar sont à couteaux tirés et les législatives du 31 juillet ne se présentent pas sous de bons augures. A moins d’un Astragale (plante stimulant le système immunitaire) pour sauver ces législatives, selon les mots du Dr Cheick Omar Diallo, directeur de l’Ecole d’Art oratoire du Sénégal.

La REDACTION

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