Abdoulaye Maïga nouveau premier ministre par intérim du Mali : Un pandore et faucon à la Primature

Abdoulaye Maïga nouveau premier ministre par intérim du Mali : Un pandore et faucon à la Primature

 Vous avez aimé les sorties musclées de Choguel Maïga, l’ex-premier ministre en soins ! Vous allez aimer davantage son remplaçant intérimaire : Abdoulaye Maïga. C’est l’homme des déclarations abruptes et tonitruantes dans le sérail du pouvoir de Bamako, sa voix grasse et son visage poupin représentent jusque-là la rupture avec la France. 

Depuis la soirée du dimanche 21 août 2022, il a franchi un autre palier dans l’équipe gouvernementale.  Le colonel Abdoulaye Maïga, jusque-là ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et porte-parole du gouvernement a été bombardé premier ministre malien par intérim de la transition, pour remplacer Choguel Kokalla Maïga, victime d’un accident cardiaque depuis le  13 août dernier.

Cet officier supérieur de la gendarmerie de 41 ans, proche du chef de  l’Etat malien, le colonel Assimi Goïta, ne fait pas partie du noyau dur de la junte qui a déposé Bah N’Daw et Moctar Ouane en mai 2021, après le second coup de force. Nommé ministre de l’Administration territoriale en juin 2021 avant de se voir confier la casquette de porte-parole du gouvernement en décembre 2021, le colonel Abdoulaye Maïga  multipliait les apparitions à la télévision malienne pour  y donner lecture des communiqués officiels du gouvernement.

 Ainsi, sa voix a porté plusieurs des annonces maliennes les plus importantes de ces derniers mois, en particulier concernant les tensions entre Bamako et Paris. En janvier dernier, il avait invité la ministre française des Armées Florence Parly à se taire en réponse aux accusations de provocation qu’elle avait adressées aux autorités maliennes. En juillet dernier, ce fut autour du président français Emmanuel Macron de se voir «rappelé» à l’ordre par le colonel qui exigeait qu’il abandonne «définitivement sa posture néo-coloniale, paternaliste et condescendante» après ses vives critiques contre le gouvernement de Bamako. Ce fut le même colonel Maïga qui avait demandé le retrait des troupes de l’opération militaire française Barkhane et de la force européenne Takuba du territoire malien.

Ton comminatoire, voire martiale, mots bien choisis et toujours prêt à dire haut ce qu’on lui dit de porter à la connaissance du public, le colonel Maïga , gendarme de profession , qui ne fut pas du quarteron de putschistes maliens est bel et  bien un faucon qui de par ses atomes crochus avec Goïta est désormais au cœur du pouvoir, en tant que chef du gouvernement même à titre de remplaçant. Et nul doute que s’il  ne fera pas dans l’outrance, voire la surenchère, son discours de fond sera du même tonneau que son prédécesseur, surtout lorsqu’il s’agit de sécurité, de terrorisme, de Barkhane, de la France ou du dernier en date des 49 soldats ivoiriens. ..

La REDACTION

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