Accès aux médicaments de qualité en Afrique : 350 pharmaciens pensent la  question à Ouagadougou

Accès aux médicaments de qualité en Afrique : 350 pharmaciens pensent la  question à Ouagadougou

C’est sur le thème : «Le développement de l’industrie pharmaceutique et l’accès universel aux médicaments de qualité en Afrique», que se tient dans la capitale burkinabè et ce, durant 72 heures, la 19e édition du Forum pharmaceutique international. Regroupant 350 participants venus de 25 pays, la cérémonie d’ouverture du forum qui a eu lieu le jeudi 21 juin 2018 et qui est placée sous le parrainage du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a été l’occasion pour ce dernier, de rappeler que le thème interpelle les Etats africains à la nécessité d’une appropriation de la mission commune de protection et de promotion des soins de santé à travers l’accès aux médicaments de qualité, dans l’intérêt de la santé publique.

Le Burkina Faso accueille du 21 au 23 juin 2018, la 19e édition du forum pharmaceutique international. Le président de l’Inter-ordre des pharmaciens d’Afrique (IOPA), Dr Innocent Kpéto, justifie le choix du Burkina Faso comme pays hôte après celle de 2004 qu’il a également abrité par ses mots : «la pharmacie burkinabè a beaucoup d’acquis à partager (…)». Ils sont donc 350 participants venus de 22 pays africains et trois pays européens à échanger durant 72 heures sur le thème : «Le développement de l’industrie pharmaceutique et l’accès universel aux médicaments de qualité en Afrique». Pour le parrain de la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, ce thème interpelle les Etats africains à la nécessité d’une appropriation de la mission commune de protection et de promotion des soins de santé à travers l’accès aux médicaments de qualité, dans l’intérêt de la santé publique. Son avis est partagé par le président du comité d’organisation du Forum, Dr Alfred Sandouidi. Il va confier que le comité qu’il a présidé a choisi ce thème parce qu’il s’inscrit dans la vision du Président du Faso (patron de la cérémonie), traduite dans le Plan national de développement économique et social (PNDES) dont l’un des objectifs majeurs est de promouvoir la santé des populations avec un accent particulier sur l’accessibilité aux médicaments essentiels. D’après lui, ce forum est devenu une instance incontournable de partage, d’échange et de formation continue. «Il est la quête permanente de l’excellence du secteur pharmaceutique», a-t-il renchéri. Le secrétaire permanent du Forum pharmaceutique international, Dr Christophe Ampoam, ira dans le même sens que lui en confiant que l’esprit du forum est de créer un cadre approprié d’échanges des pharmaciens de toutes spécialités, afin de partager les connaissances nécessaires à l’exercice de leur profession.

C’est donc convaincu par les propos tenus par ces spécialistes que le parrain de la cérémonie d’ouverture, va leur rappeler que la pharmacie et l’industrie pharmaceutique doivent jouer deux rôles majeurs dans le processus de développement économique des pays africains. Le premier selon lui, est de permettre un accès aux médicaments notamment de base à toute la population afin qu’elle puisse bien se porter et apporter une contribution significative à la production. Le second rôle est l’apport important de l’industrie pharmaceutique dans la transformation structurelle des économies des pays africains, a-t-il soutenu.

Parlant de pays africains, il est important de rappeler que seulement quatre pays africains, à savoir : l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie, considérés comme les leaders de l’industrie pharmaceutique africaine arrivent aujourd’hui à satisfaire plus de 50% à 70% de leurs besoins en médicaments par la production nationale, à en croire Dr Alfred Sandouidi. Présents au forum, il a souligné, que les participants des autres pays auront des échanges francs et soutenus avec eux, pour que leurs exemples servent de leçons à tous. Le chef du gouvernement croit en ces échanges et espère qu’ils vont changer beaucoup de choses. Il justifie ses propos par le fait qu’ : «avec 13% de la population mondiale et près du quart de la morbidité, l’Afrique n’assure que 3% de la production pharmaceutique mondiale». Conscient donc de l’importance de cette rencontre, il n’a pas hésité à conclure : «je mesure davantage la portée de ces rencontres en vue de dégager les pistes d’une industrie pharmaceutique africaine viable et support de l’accès universel aux médicaments de qualité aux populations».

Thierry AGBODJAN

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