Accord d’Alger et Transition au Mali : Quand Guterres rappelle l’impératif calendaire des élections

Accord d’Alger et Transition au Mali : Quand Guterres rappelle l’impératif calendaire des élections

 L’Accord d’Alger reste «le meilleur cadre» pour l’édification d’une paix durable. C’est cette foi que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a partagé dans le rapport daté du 31 mars dernier. Un Accord d’Alger et le respect de l’agenda électoral qui sont les 2 points essentiels dans ce document trimestriel sur la situation au Mali.

Ce rapport est rendu public alors que justement une mission internationale s’est penchée sur le contexte du Nord-Mali et sur ledit Accord qui demeure une «impasse» et en «paralysie persistante» toujours selon le SG de l’ONU. Il ne croit pas si bien dire puisque les signataires, les groupes armés (CMA et autres) s’en sont démarqués, estimant qu’il y a «un manque de volonté politique» pour son application. Une médiation internationale qui n’est visiblement pas parvenue à concilier les 2 parties (gouvernement et groupes armés) surtout avec le dernier incident en date, le survol à basse altitude de Kidal par des avions des FAMa, une quasi-déclaration de guerre, puisqu’effectué, à la veille du 11e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de l’Azawad (6 avril 2012) ! En plus du tétraplégique accord d’Alger, le chronogramme électoral préoccupe l’ONU. S’il est loisible de constater que ces derniers mois, l’ONU, la CEDEAO, l’UA … semblent avoir mis du bémol sur le respect du calendrier des élections, prévues pour début 2024, compte tenu des aléas sous-régionaux et internationaux et pour ne pas en rajouter à un Sahel inflammable et teinté de pouvoir kaki, avec effet de possible domino, il n’en demeure pas moins que cette élection est un impératif qu’a bien voulu faire ce rapport trimestriel. Piqûres de rappel sans objet réplique-t-on du côté de la Transition malienne laquelle dans un mémorandum, publié ce lundi 10 avril 2023, affiche sa ferme décision d’une «mise en œuvre du chronogramme de la Transition qui reste une priorité» de même que «sa disponibilité pour la mise en œuvre diligente de l’Accord de paix».

Un optimisme qu’il faudra partager avec réserve car les tensions demeurent vives entre Bamako et la CMA. L’Accord d’Alger n’est pas activé dans certaines de ses clauses fondamentales (armée reconstituée, patrouille mixte, DDR et maintien des galons des ex-rebelles …).

Quant aux futures échéances, si les choses ont bougé, le report du référendum constitutionnel et surtout au vu de certains de ses articles, toilettés qui sont querellés, on craint un «glissement» avec ce que cela comporte comme conséquences, toutes choses qui font qu’il faut encore plus d’actes de la part de la Transition pour que leur optimisme soit contagieux, ce qui justifie a priori, ce rapport onusien.

La REDACTION

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