Accord de cessation d’hostilités Dozos-Peulhs : La méthode Boubou Cissé en marche à Mopti

Accord de cessation d’hostilités Dozos-Peulhs : La méthode Boubou Cissé en marche à Mopti

Qu’est-ce qui fait courir Boubou Cissé le Premier ministre malien au Centre du pays avec 2 visites dans l’intervalle d’un mois à Mopti ?

La réponse est évidente : les exacerbations identitaires et les affrontements intercommunautaires entre Dozos et Peulhs.

En parvenant pour ce second séjour dans le Centre du Mali, à cette paix des braves entre les Dozo et les Peulhs, Boubou Cissé a accompli une œuvre utile, et bat un peu en brèche ce préjugé tenace qui circule selon lequel, Bamako, reste coi face aux reflux mortels des communautés de Mopti. Il faut reconnaître que si un préjugé est  plus difficile à désintégrer qu’un atome, selon Einstein, Ogossagou et Sobane ne sont pas des préjugés et sont des exemples patents que l’Etat malien, en plus d’avoir perdu le Nord, demeure un tantinet impuissant au Centre.

Par ce calumet de la paix qui engage les deux communautés, à faciliter «la libre circulation» des biens et des personnes, à ne plus faire parler les armes et au déploiement de l’Etat, et surtout à «démasquer, dénoncer et combattre, ceux qui ne respecteraient pas cet accord», les belligérants de Mopti font preuve de responsabilité.

Boubou Cissé parvient également à faire lever le blocus de la région de Togueré-Koumbé, dont les habitants sont frappés par le syndrome obsidional djhadiste, qui leur empêchait toute sortie.

Pour de nombreux analystes, le jeune premier ministre est en train de tester sa méthode pour pacifier la zone : en plus d’être in situ, toutes les structures chargées de gérer les crises terroristes et assimilées sont désormais rattachées à la Primature, en particulier, la politique de gestion de crise, la politique nationale de lutte contre le terrorisme, l’opération Dembé… Il y a assurément une petite révolution copernicienne chez ce chef du gouvernement malien qu’il faut saluer.

Reste qu’une chose est de signer des engagements sur le papier, une autre est de le mettre en application. Or le draft signé hier 5 août par les Dozos et Peulhs, est infirme de la signature des djhadistes, preuve que les différents groupes qui écument la région par exemple, le Front de libération du Macina (FLM) ne se sentent pas concernés par ce texte.

Mais déjà, si le front intercommunautaire se calmait, c’est une brèche du recrutement des terroristes, qui se ferme et c’est une épine de moins au pied du pouvoir de Bamako. A ce titre, Boubou Cissé a frappé un bon coup.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR