Les manifestations qui ont lieu le jeudi 25 novembre 2021, sont comme on le sait, les premières depuis le retour à la primature d’Abdallah Hamdok. Après un mois de résidence surveillée, Abdallah signait un accord avec les militaires putschistes pour devenir le premier ministre. Le putsch lui-même a mis fin à un processus de Transition démocratique.
Mais les mécontentements internes comme les manifestations d’hier et la désapprobation de la Communauté internationale ont poussé les putschistes à trouver un modus vivendi à travers l’accord qui porte Abdallah à la primature.
Mais, les Soudanais, entre lesquels l’unanimité est loin d’être faite sur l’accord intervenu, continuent de s’organiser. A Khartoum, ils étaient au départ quelques centaines à se réunir par quartier. Les manifestants ont pu finalement rallier les points de rassemblement définis par les comités de résistance.
Pour l’instant, les manifestations organisées se veulent être commémorative des quarante-deux personnes assassinées depuis le 25 octobre 2021 par les forces de l’ordre. Celles-ci ont également tenu à protester contre les massacres à Khartoum. Quatre villages rasés auraient conduit à la mort d’une centaine de personnes.
Quel sera l’avenir du processus du retour à une vie constitutionnelle normale au Soudan ? Assistons-nous, au regard de ce qui s’est passé au Mali, en Guinée et dans une moindre mesure en Tunisie au retour des Etats d’exception en Afrique ?
En tout cas, l’accord conclu par la junte militaire au Soudan avec Abdallah Hamdok semble l’avoir été au corps défendant de celui-ci. Cet attelage au forceps, pour essayer de donner un minimum de la légitimité à la junte militaire au pouvoir au Soudan échappera-t-il à la vigilance des populations et de la Communauté internationale. Au fond, c’est la détermination des Soudanais à reconquérir et à défendre les idéaux de démocratie et de liberté qui fera la différence .
La REDACTION
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