Accord sur le blé en Turquie : petit ouf de soulagement pour l’Afrique et le monde

Accord sur le blé en Turquie : petit ouf de soulagement pour l’Afrique et le monde

C’était un vœu pieux de l’ensemble des pays du monde. De l’Europe frappée de plein fouet par cette guerre, à l’Asie qui tente de juguler ses effets en passant par l’Afrique et les Etats-Unis qui ne sont pas épargnées, tous étaient dans l’expectative depuis le blocage des millions de tonnes de blé sur les ports ukrainiens.

 Sous les auspices de la Turquie, l’Ukraine et la Russie ont signé vendredi 22 juillet dernier,  à Istanbul, un accord permettant d’exporter les céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire par la guerre, et qui font cruellement défaut aux marchés mondiaux. Ce sont au total, vingt millions de tonnes de blé sont bloquées en Ukraine du fait du conflit, soit 1 % de la consommation mondiale.

Cet accord fruit de plusieurs branle-bas diplomatiques marqués par  des allers-retours entre les deux belligérants pour obtenir un cessez-le-feu, va dans les prochains jours contribuer à satisfaire le besoin en céréales du monde et soulager des populations très éprouvées sur le plan alimentaire par cette guerre sans nom. Pour s’en convaincre, il suffit de parcourir les réactions qui ont suivi sa signature. L’Afrique, l’Europe, l’Asie et les Etats-Unis ont unanimement salué l’accord arraché par le secrétaire général de l’ONU, et la diplomatie turque. Macky Sall, qui avait effectué le déplacement en Russie le 3 juin 2022 pour plaider la cause du continent s’est très réjoui de cet accord. Quelque part, ce déplacement qui avait suscité des réactions controversées sur le continent a porté ses fruits et permet d’éloigner momentanément  le spectre de la famine ou d’une grave crise alimentaire de l’Afrique et du reste du monde.

En attendant la reprise des expéditions de céréales de Russie et d’Ukraine vers les marchés mondiaux, il convient de saluer et  féliciter les différents acteurs qui ont entendu la détresse d’un monde dont la dépendance vis-à-vis de ces deux greniers à blé de l’humanité. Mais cette victoire diplomatique arrachée de haute lutte (après moult interventions) ne doit pas céder la place à une léthargie ou un engourdissement. Des efforts doivent se poursuivre pour obtenir un cessez-le-feu et pourquoi pas l’arrêt des hostilités car ces 120 millions de tonnes ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan de besoins alimentaires de notre monde et la solution durable reste la fin de la guerre qui est à son 6e mois. En rappel, depuis les hostilités, la Russie contrôle 22% des terres agricoles ukrainiennes.

La rédaction

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