Comme inscrit dans le chronogramme, la MINUSMA a commencé à abandonner ses bases à Kidal notamment celles de Tessalit et Aguelhok, respectant ainsi l’oukase des autorités de la Transition malienne.
Un retrait qui n’est pas sans conséquences sécuritaires immédiates, puisque voulant occuper les lieux au pied levé, les militaires maliens ont voulu y faire atterrir 2 aéronefs transportant FAMa et paramilitaires de Wagner. Mal leur en a pris puisque les rebelles et le CSP, eux ont aussi la même intention et ont tiré des salves sur ces avions militaires. Ce n’est pas la première fois que des combats et échauffourées meurtriers ont lieu aux encablures de Kidal, notamment l’aéroport qui est à proximité mais il y a un enjeu majeur depuis l’annonce du décrochage de la MINUSMA : Kidal, ville-martyre et emblématique, où on ne sait pas au juste qui la contrôle. Tant la MINUSMA, majoritairement composée de soldats tchadiens étaient là, il y avait un relatif calme, maintenant avec le vide sécuritaire, c’est la guerre entre FAMa et terroristes et ex CMA ! En décrétant en juin 2023, le départ de la MINUSMA, la junte malienne a promis de sécuriser Kidal.
Et depuis plusieurs semaines justement, une colonne de Pick-up pleins de soldats maliens ont mis le cap sur Kidal pour la prendre. A l’évidence, ce n’est totalement pas le cas. C’est dire que si 4 camps de l’ex-MINUSMA ont effectivement été transférés aux FAMa, Kidal ne l’est toujours pas. Et même l’un des derniers en date Ber où d’intenses batailles ont eu lieu, il y a quelques semaines, connaît toujours des prurits guerriers.
Dans les faits, dans cette région, les groupes séparatistes touaregs, le GSIM, donc grosso modo, les terroristes et des signataires de l’Accord d’Alger font fréquemment le coup de feu contre les soldats maliens. Et jusqu’à ce que Kidal soit sous contrôle, c’est l’ex-CMA qui semble en être le maître, alors que grenouillent aux alentours, le GSIM et ses affidés.
Même la MINUSMA qui n’a pas obtenu d’autorisation de survol pour ses appareils prévoit de détruire certains matériels sensibles sur place. C’est dire la situation inflammable qui prévaut à Kidal.
Et avec les combats de Tessalit et Aguelhok, la preuve est administrée, que Bamako aura affaire à forte partie pour sécuriser le Nord, le Centre et même le Sud où par la technique du saut de puce, CMA et CSP semblent avoir Bamako dans leur lorgnette. Après Barkhane et la MINUSMA et malgré des FAMa qui ont gagné en armements et équipements, en combativité, en hardiesse, il leur reste de vastes pans du territoire à retirer des griffes des croquants venus de divers horizons. Ce n’est pas une sinécure.
La REDACTION
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