Pour le moment, on peut dire que Macky Sall a eu le flair politique en se portant tête de liste de la coalition Taku Wallu. C’est une des voies royales pour non seulement continuer à exister politiquement, mais ne pas laisser totalement le champ libre à ceux qui l’ont vaincu il y a 7 mois. Et la campagne et précampagne demeurent une des réponses au pouvoir PASTEF.
Après la salve accusatrice du premier ministre Ousmane Sonko, le 26 septembre dernier, faisant état de prévarications, de passe-droits bref de mal-gouvernance financière du régime Benno Bokk Yakaar, Macky Sall a trouvé l’occasion de déboiter, via une interview, dans une agence londonienne. Fadaises et mensonges que ces allégations portées contre son régime : «J’ai laissé un pays dont les indicateurs étaient au vert», a martelé l’enfant de Fathick, qui coule une retraite tranquille au Maroc, mais suit la météo politique du Sénégal.
A peine ne sentait-on pas la moutarde montée au nez de l’ex-président, remonté contre ces chiffres de l’audit des finances publiques dévoilé lors de la conférence de presse premier ministérielle du 26 septembre dernier.
S’inscrivant en faux contre «l’état des lieux de la gouvernance» sur son régime dressé par Ousmane Sonko, Macky Sall conteste et exhibe un mémoire en défense basé sur les réalisations et les fondamentaux économiques, à son départ du palais Avenue Senghor.
Cette sortie de Macky Sall qui intervient aussi seulement 48 heures après la diffusion du programme politique de l’actuel pouvoir dénommé «Sénégal 2050» et à moins de 2 semaines du début de la campagne, cette interview est loin aussi d’être anodine : on est bel et bien de plain-pied dans la précampagne des législatives anticipées du 17 novembre prochain ! L’ex-président est la tête de gondole du conglomérat Taku Wallu, et il ne faut rien attendre d’autre qu’un duel d’abord à distance, puis sur le terrain entre Sall et Diomaye Faye.
La précampagne fait rage en attendant la descente sur le terrain au Sénégal de Macky Sall, ce qui fera d’ailleurs taire toutes les rumeurs qu’il a peur d’être arrêté. Du reste, l’ex-président fait confiance à la justice et invite chacun à attendre ses décisions.
Moins de 8 mois après avoir été battu par les urnes, Macky Sall entend revenir là où il était entré : le suffrage universel. Et le pouvoir PASTEF qui a beaucoup promis sait que cette tête de liste nationale est un redoutable adversaire !
Et encore, PASTEF et Taku Wallu, chacun sait l’enjeu de ces députations : large manœuvre pour le premier pour appliquer son programme et revanche et cohabitation gagnante pour le second !
La REDACTION
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