La dernière sortie de Human Rights Watch (HRW) sur la découverte d’au moins 180 corps continue à susciter des réactions. Aussitôt, après la publication de ce rapport que contestent les autorités burkinabè, les États-Unis d’Amérique ont par la voix du secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique, Tibor Nagy donner de la voix.
Dans un tweet de Tibor Nagy, les Etats-Unis ont menacé de retirer leur aide dans le domaine de la sécurité au Burkina Faso si rien n’est fait face à la multiplication des allégations d’exécutions extrajudiciaires portées contre les Forces armées nationales. «Très troublant le rapport sur les exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité au Burkina Faso» s’est exprimé sur son compte twitter le secrétaire d’Etat adjoint américain. «Les autorités burkinabè doivent faire davantage pour empêcher ces abus et punir les auteurs responsables», a-t-il souhaité.
In extenso la déclaration de l’ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou sur le rapport de Human Rights Watch.
«Les États-Unis sont profondément préoccupés par le nombre continue et croissant d’allégations d’abus et d’exécutions extrajudiciaires perpétrées par les forces de sécurité burkinabè, y compris celles documentées par Human Rights Watch dans son rapport du 8 juillet détaillant 180 exécutions extrajudiciaires présumées par les forces de sécurité à Djibo et aux alentours. Nous saluons l’engagement pris le 30 juin par le président Kaboré et les chefs d’État du G5 Sahel d’enquêter sur les allégations de violations des droits humains et de demander des comptes aux coupables.
Nous demandons instamment au gouvernement de lancer immédiatement une enquête indépendante, opportune et dotée de ressources suffisantes sur ces nouvelles allégations et, si les allégations sont prouvées, de garantir une reddition de comptes complète pour toute constatation de violations des droits humains. Des organisations extrémistes violentes menacent et tuent les forces de sécurité gouvernementales et les citoyens; leurs tactiques et méthodes sont odieuses.
Face à ces menaces, il est impératif que les gouvernements respectent les normes de conduite les plus élevées et respectent la responsabilité de l’État de protéger ses citoyens. Si et quand il ne le fait pas, il doit tenir les auteurs responsables de leurs crimes. Personne n’est au-dessus de la loi. Nous sommes aux côtés du peuple du Burkina Faso dans cette lutte contre l’extrémisme violent. Le respect des droits humains est le fondement d’une démocratie qui triomphera face à ses adversaires».
COMMENTAIRES