Cyril Ramaphosa n’a pas seulement su tenir la dragée haute face à Donald Trump le 21 mai à la Maison Blanche sur l’affaire des Afrikaners, les fermiers blancs de l’Afrique du Sud, il s’est montré également un bon commercial pour son pays, puisqu’il est parvenu à obtenir (même si cela reste à être affiné) l’achat du gaz naturel liquéfié des USA, contre une exemption des taxes douanières sur l’industrie automobile de la RSA !
En allant à la Maison Ovale, Ramaphosa, s’aventurait sur un terrain incertain où pertinemment, il savait que le 47e locataire l’y attendait de pied ferme. «Génocide» vidéos à l’appui, accusations d’exactions contre les Afrikaners dont certains se sont exilés aux USA, Trump a usé de tout pour coincer Ramaphosa qui s’en est tiré à bon compte, en tout cas il n’a pas eu le traitement du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Mais voilà qu’on apprend qu’en réalité, c’était 2 businessmen qui se sont entretenus à la présidence américaine. Car avec Trump, tout finit toujours par un deal, les affaires ne sont jamais loin avec lui ! Cela tombe à pic, Ramaphosa a reussi aussi la prouesse de promettre d’acheter le gaz américain et en contrepartie, les taxes douanières sur le secteur de l’auto qui ont grimpé jusqu’à 25% connaîtront une tendance baissière, elles étant de 0% avec l’AGOA. Une industrie auto qui constitue un poumon économique pour la Nation arc-en-ciel puisqu’elle représente 5% du PIB.
1 milliard de dollars d’achat de gaz liquéfié américain pendant 10 années, et en échange, les USA laisseront exporter par l’Afrique du Sud 40 000 véhicules/an sans taxes ! La réputation de Ramaphosa comme un grand négociateur n’est pas surfaite. C’est d’ailleurs un homme d’affaires qui a côtoyé Nelson Mandela qui a d’abord mis ses ambitions politiques en sourdine, au sein de l’ANC pour être un Midas, avant de revenir dans l’arène. C’est un des diamants noirs de l’Afrique du Sud, qui a su après grimpé au sommet de l’Etat.
Trump-Ramaphosa, avec cet accord commercial en gestation, on peut dire que les grands esprits commerciaux se rencontrent. Trump n’a pas fait trop de vagues, car il aime entendre ce genre de discours venant de Ramaphosa : comment faire des affaires pour que les USA gagnent ?
Zowenmanogo Dieudonné ZOUNGRANA
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