Achille Tapsoba 1er vice-président du CDP, après les sanctions au CDP : «Un membre gangrené doit être amputé»

Achille Tapsoba 1er vice-président du CDP, après les sanctions au CDP : «Un membre gangrené doit être amputé»

Suite à l’épilogue partiel du long bras de fer entre Eddie Komboïgo et Kadré Désiré Ouédraogo, avec le délibéré du jugement intervenu le samedi 21 septembre dernier et qui aura entrainé la démission de Kadré Désiré Ouédraogo et de Boureima Badini ainsi que l’exclusion d’autres membres du parti, le 1er vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Achille Tapsoba a animé hier  mardi 24 septembre 2019 au siège du parti à Ouagadougou, une conférence de presse pour tirer les choses au clair. Pour lui, «quand on a un membre gangrené, il faut avoir le courage de l’amputer».

«Le congrès qui a eu pour objet examen du rapport du Bureau exécutif national (BEN) sur la mise en œuvre de la résolution portant finalisation de la liste des membres du Bureau politique national (BPN), s’est finalement tenu en date et heure», lance Achille Tapsoba, à l’entame de sa déclaration liminaire. A l’entendre, en juin 2019, son parti convoquait un congrès extraordinaire aux fins de résoudre un problème de conformité du Bureau politique national (BPN) avec les dispositions de l’article 32 des statuts relatifs au nombre des membres du BPN.

De ses dires, ce congrès a été suspendu par une décision du juge du TGI de Ouagadougou saisi par des militants dudit parti. «Notre parti en tant que parti démocrate et républicain s’est conformé à la décision du juge et  s’étant doté d’un BPN de 583 membres à la date du congrès extraordinaire au 22 septembre 2019», explique t-il.

Et c’est là que tout à commencer. A l’en croire, les mêmes camarades qui avaient assigné le parti en justice en juin 2019 et fait suspendre le congrès extraordinaire, ont encore attaqué le parti en justice par 4 assignations dont 3 en référé. Plus grave, poursuit-il, ces assignations en justice contre la reprogrammation du congrès extraordinaire visaient la liquidation pure et simple du parti.

«…ils ont franchi le Rubicon»

«Cette fois, et ce malgré la patience, la tolérance et conciliation du Bureau exécutif national (BEN), de son président Eddie Komboïgo et des militants, ils ont franchi le «Rubicon», a martelé le 1er vice-président du CDP. Pour lui, une chose est d’exprimer des divergences et critiques sur la gouvernance et le fonctionnement du parti, ce qui semble selon Achille Tapsoba faire  partie de la vie d’un parti qui pratique la démocratie et une autre est d’ériger l’indiscipline en comportement courant et d’inventer des actions de blocage, de déstabilisation voire de liquidation du parti. «C’est pour toutes ces raisons et au regard de la gravité des actes d’indiscipline que les militants du parti venus des 45 provinces et réunis en congrès extraordinaire ont décidé de prononcer des sanctions allant de l’exclusion à la suspension à l’encontre des camarades au regard de leur qualité et de la faute commise. Quand on a un membre gangrené, il faut avoir le courage de l’amputer. Sinon, la gangrène prend tout le corps et c’est la mort assuré», a souligné le 1er vice-président du CDP.

Selon ce dernier, le parti a désormais des délibérations qui permettent à la direction politique nationale d’avoir une valeur juridique et applicables à tout militant du parti. C’est-à-dire, précise-t-il, que la tenue de ce congrès était légitime  et permet aux militants de s’adapter à la nouvelle donne des textes. «Nous sommes sortis  du congrès avec désormais des textes inviolables, qui permettront à la direction politique d’avancer sereinement dans son travail de remobilisation des militants pour la reconquête du pouvoir d’Etat», a rassuré M. Tapsoba.

Selon lui, les congressistes ont assumé le délibéré et le parti va œuvrer à ratisser large, libre de toute entrave et dans l’objectif de reconquérir le pouvoir d’Etat en 2020. «Les hommes passent et le parti doit demeurer  et porter l’espoir des générations pour un Burkina de paix, réconcilié avec lui-même et résolument tourné vers un développement stable et durable», a-t-il conclu.

Omar SALIA

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