Les députés de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont fait le point de leur participation aux activités parlementaires et extra parlementaires. Une occasion pour eux de clarifier leur position sur certaines questions, notamment le rapport de la tournée de la représentation nationale dans les cinq régions en proie à l’insécurité. Selon les explications de Justin Compaoré, le groupe parlementaire n’a jamais demandé un «lenga», (bonus) en ce qui concerne le mandat des députés. C’était au cours d’une conférence de presse animée le vendredi 17 juillet 2020 au siège du parti, à Ouagadougou.
Les députés ont abordé l’année 2020 par une session extraordinaire (du 9 au 23 janvier) au cours de laquelle, plusieurs projets de loi ont été soumis à leur appréciation et pour lesquels ils ont donné leur quitus, excepté la loi d’habilitation. Selon les explications de Justin Compaoré (Poé Naaba), l’exécutif abuse des droits exceptionnels et cette situation participe de la mauvaise gouvernance. Il s’agit de la loi portant prorogation de l’état d’urgence, la loi portant institution de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), la loi portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidatures ou des candidats aux élections législatives et municipales et la loi portant modification du code électoral.
La première session a été marquée par la crise sanitaire liée au Covid-19 et la déclaration sur la situation de la nation livrée le 19 mai par le premier ministre. Cette session a aussi enregistré l’examen de 24 projets de loi, dont 23 ratifications et un projet de loi portant création du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouaga II. Le groupe parlementaire a donné son accord à toutes ces lois.
Pour ce qui est de la deuxième session extraordinaire qui n’est pas encore close, les députés ont examiné d’importants projets de loi. Selon le député Justin Compaoré, des restitutions de plusieurs rapports de missions initiées par l’Assemblée nationale, dont celui portant sur les sorties de la délégation parlementaire (UPC) dans les cinq régions du pays (Est, Nord, Sahel, Centre-Nord et Boucle du Mouhoun). Sur ce point, le Poé Naaba a déclaré que le groupe parlementaire n’a jamais demandé un «lenga», (bonus) en ce qui concerne le mandat des députés.
A l’écouter, l’Assemblée nationale a entamé un processus qui a abouti à l’adoption d’un rapport faisant la synthèse de 19 recommandations et propositions issues des cinq régions fortement impactées par l’insécurité, notamment le terrorisme. Cette adoption a donné lieu à l’expression libre des opinions, parfois violentes, sur la base de folles rumeurs pour certaines et sur la base d’informations vérifiées pour d’autres. Mais pour Justin Compaoré, l’adoption du rapport qui permet ainsi d’avoir un document de base de travail est différente d’un acte de prolongation. En outre, il fait savoir que c’est un texte d’ensemble qui a été adopté mais les gens par mauvaise foi, pressent isolement le point 15 portant sur la prorogation du mandat des députés pour en faire un rapport entier. «Si les 19 recommandations sont mises en œuvre, elles impacteront nécessairement sur la vie de millions de Burkinabè, particulièrement les déplacés internes et les Forces de défense et de sécurité en termes de prise en charge», a-t-il souligné.
Sur la rumeur faisant croire que le courant ne passerait pas entre le président du parti, Zéphirin Diabré et les députés, le Poé Naaba, rétorque que «nous sommes une grande famille et cette famille est lucide, elle est forte. Nous sortons encore plus renforcés, plus solidaires par rapport à cette question».
Par ailleurs, les premières journées parlementaires de l’année du groupe UPC se sont déroulées du 13 au 15 mars dernier à Tenkodogo sur le thème : «Quelles contributions du groupe parlementaire UPC pour l’opérationnalisation du processus de réconciliation nationale au Burkina Faso ?». A l’issue de celles-ci, plusieurs recommandations ont été faites.
Pélagie OUEDRAOGO
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