Adhésion du Maroc à la Cedeao : voici les conclusions de l’étude d’impact

Adhésion du Maroc à la Cedeao : voici les conclusions de l’étude d’impact

Au terme du dernier sommet de la CEDEAO, tenu à Abuja, les chefs d’Etat, ont renvoyé à une date ultérieure, l’adhésion du royaume chérifien à l’organisation. Selon l’étude d’impact dont Jeune Afrique a pu se procurer rien n’empêche cette adhésion. En voici les principales conclusions.

Craintes de déséquilibre

Tout d’abord, côté procédure juridique, rien n’empêche l’adhésion du Maroc à ce regroupement régional. Il suffit d’un acte additionnel au traité fondateur qui n’exclut pas la possibilité d’adhésion d’un nouveau membre. Ensuite, en cas d’acceptation du Maroc, les questions relatives à la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement, la monnaie unique ainsi que les aspects techniques de tout genre, exigent un délai de transition.

Sur ce point, le Maroc «prendra en compte les préoccupations économiques des pays de la zone en leur permettant de protéger leurs secteurs fragiles», a assuré à Jeune Afrique une source diplomatique. En clair, les 15 pays de la zone Cedeao pourront accéder librement au marché marocain, sans réciprocité automatique, et ce, pendant le temps que souhaite la Cedeao.

Questions de compétitivité

Sur le plan économique, l’adhésion du Maroc serait globalement bénéfique, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie, dans lesquels le royaume a réalisé des avancées.

«Le marché de l’élevage et des produits laitiers semble offrir une opportunité lucrative pour les États-membres actuels de la Cedeao en raison de tarifs d’importation relativement bas. Cependant, il reste beaucoup à faire au niveau des pays de la zone pour que leurs exportations dans ce secteur puissent être compétitives», indique l’étude.

Au niveau industriel, en raison des différences de développement entre le Maroc et d’autres pays de la zone, il est nécessaire de mettre en place des mesures de mise à niveau pour les industries des États-membres. D’après nos sources diplomatiques, le royaume est prêt à participer à la réalisation des grands projets identifiés par la Cedeao, à la mise à niveau de l’agriculture et à la colocalisation dans l’industrie.

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