Affaire Auguste Denise Barry: plusieurs officiers entendus, un jardinier, un électricien et un commerçant déposés à la MACA

Affaire Auguste Denise Barry: plusieurs officiers entendus, un jardinier, un électricien et un commerçant déposés à la MACA

L’enquête sur la présumée tentative de déstabilisation poursuit son petit-bonhomme de chemin et on en sait plus sur l’identité des trois civils interpellés et inculpés par le parquet dans la soirée du mercredi 10 janvier dernier.

Selon une source médiatique, ces trois civils ont été interpellés, puis déposés à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) dans la soirée du  jeudi 11 janvier 2018. Il s’agirait d’un commerçant du nom de Ghislain Yeta, d’un jardinier du nom de Fulbert Nana et de Sayouba Zongo, électricien de profession. Par ailleurs, la même source indique que plusieurs officiers des garnisons de  Kaya, Ouahigouya et de Ouagadougou, ont également été entendus.  Interpellé le vendredi 29 décembre 2017, par la compagnie de gendarmerie de Ouagadougou, le colonel Auguste Denise Barry, ministre en charge de la sécurité de Blaise Compaoré et sous la Transition, «est inculpé pour complot, incitation à la commission d’acte contraire à la discipline et au devoir», selon un communiqué du parquet militaire. Il avait été déposé à la MACA dans la soirée du 3 janvier dernier, pendant que l’enquête suit son cours.

Selon le même communiqué, une importante somme d’argent aurait été saisie et mise sous-main de la justice. Le bimensuel «Courrier confidentiel» précise que les fonds saisis s’élèveraient à 21,5 millions de francs CFA et proviendraient, non pas de la perquisition du domicile du colonel ni de son Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS), mais de militaires contactés. Le journal ajoute que le colonel Barry voulait passer par le colonel Serge Alain Ouédraogo, ex-chef d’état-major adjoint de la gendarmerie (auditionné le 31 décembre et le 1er janvier), pour obtenir l’adhésion du commandant Evrard Somda, patron de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN). Le journal précise que le colonel Barry avait prévu de «faire revenir l’ancien président Blaise Compaoré, quelques mois après avoir stabilisé la situation. Ce dernier devait être jugé, condamné et mis en résidence surveillée, au regard de son statut d’ancien chef d’Etat à Ziniaré, sa ville natale».

Le bimensuel précise aussi, qu’«il était prévu dans un premier temps, de créer un climat d’instabilité, donc un climat favorable au putsch… Une importante figure de la société civile s’apprêtait à organiser des activités subversives que les putschistes auraient pu exploiter. Des explosions devaient avoir lieu le 30 décembre au centre-ville. Suivies de barricades, de casses et de pillages… Il était question de neutraliser le président Roch Marc Christian Kaboré…» 12H30

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR