Comme annoncé dans notre précédente édition, le procès de l’affaire Béouindé, impliquant le juge Narcisse Sawadogo et Alassane Bagagnan, présenté comme intermédiaire et accusé de «tentative d’extorsion d’argent et de diffamation sur 3 magistrats», s’est ouvert hier mardi 28 juillet 2020, au Tribunal de grande instance de Diébougou. Très attendue par l’opinion, l’audience n’a malheureusement pu se tenir. En effet, au terme de l’appel des parties par le juge et après avoir constaté l’absence des témoins de l’accusé Narcisse Sawadogo et de l’avocat de son acolyte Alassane Bagagnan, le tribunal a décidé de renvoyer le dossier au 14 août prochain.
Rappelons que tout est parti de l’achat controversé de 77 véhicules en «crédit-bail» d’une valeur de 4,6 milliards. Les deux accusés étaient entrés en contact avec le maire de la ville de Ouagadougou et lui ont proposé de l’aider à «taire l’affaire» contre le versement de la somme de 70 millions de francs CFA. Cette audience fait suite au dessaisissement par la Chambre criminelle de la Cour de cassation du Tribunal de grande instance de Ouagadougou au profit du TGI de Diébougou en vue de «garantir un procès équitable» compte tenu du statut des protagonistes.
Notons que toutes les parties (le juge Narcisse Sawadogo, l’intermédiaire Alassane Bagagnan et le maire de Ouagadougou Armand Béouindé) sans exception, ont répondu à la convocation du TGI de Diébougou.
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