Affaire Béouindé : L’audience s’ouvre ce matin au TGI de Diébougou

Affaire Béouindé : L’audience s’ouvre ce matin au TGI de Diébougou

Aujourd’hui mardi 28 juillet 2020, s’ouvre au Tribunal de grande instance de Diébougou (TGI), le procès pour tentative d’escroquerie sur le maire Béouindé. Selon une source proche du dossier, les personnes citées à comparaître sont depuis hier lundi 27 juillet 2020 dans la province de la Bougouriba. Il s’agit du juge Narcisse Sawadogo et de son intermédiaire Alassane Bagagnan, accusés d’avoir voulu extorquer la somme de 70 millions pour « faire taire l’affaire de l’acquisition des 77 véhicules en crédit-bail ». Cette audience fait suite au dessaisissement  par la Chambre criminelle de la Cour de cassation du Tribunal de grande instance de Ouagadougou  au profit du TGI de Diébougou en vue de « garantir un procès équitable » compte tenu  du statut des protagonistes.

L’affaire avait été ébruitée et mise sur la place publique courant juin dernier, suite à une série d’articles du bimensuel Courrier confidentiel. Le journal accusait le maire de la ville de Ouagadougou, d’avoir acquis dans des conditions peu transparentes 77 véhicules en crédit-bail à plus de 4,6 milliards de FCFA.

Par la suite, la justice s’est saisie d’un enregistrement sonore où des individus présentés comme le juge Narcisse Sawadogo et son intermédiaire Alassane Bagagnan, réclamait 70 millions de FCFA au maire Armand Béouindé pour l’aider à s’en tirer.

Le 18 juin 2020, au cours d’un point de presse, le procureur du Faso, près le TGI de Ouagadougou, Harouna Yoda a expliqué que le juge Narcisse Sawadogo et son intermédiaire Alassane Bagagnan sont poursuivis pour  « tentative d’escroquerie et pour diffamation suivant la procédure de flagrant délit ».Il avait ajouté que la poursuite de diffamation contre eux fait suite aux plaintes de Bonkoungou Dieudonné (substitut général ), Zerbo Emile (doyen des juges d’instruction) et Koanda Daouda (juge d’instruction).

« Sawadogo Narcisse, en raison de sa qualité de magistrat, bénéficie d’un privilège de juridiction conformément à l’article 523-1 et 3 du code de procédure pénale. En conséquence, j’ai formulé une requête à la chambre criminelle de la Cour de Cassation à l’effet de désigner la juridiction de jugement », avait-t-il indiqué.

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