Du nouveau dans l’affaire CIMFaso du nom de la société éponyme dont le premier responsable Inoussa Kanazoé et cinq de ses collaborateurs avaient été placés en détention durant plusieurs semaines avant d’être libérés contre le paiement d’une forte caution.
On pensait donc l’affaire enterrée après le non-lieu prononcé en juillet 2018. Le rebondissement vient en effet de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel, qui à son audience du 28 février 2019, a annoncé la suppression de ce non-Lieu prononcé par le juge d’instruction en premier ressort. Selon une source proche du dossier, cette décision de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel remet les compteurs à zéro. Inoussa Kanazoé, le patron de CIMFASO reste sous le coup de poursuites judiciaires. Les chefs d’inculpation qui lui avaient valu les déboires en juillet 2018, restent d’actualité.
Il s’agit donc de «complicité de blanchiment de capitaux, de complicité de faux en écriture de commerce». Du reste, la Chambre d’accusation «statuant contradictoirement en matière criminelle et en dernier ressort, a décidé de la mise en accusation de Inoussa Kanazoé, administrateur général de CIMFaso, Inoussa Kaboré directeur général, Poco Tapsoba, Seydou Kaboré, Vincent Ilboudo et T. Hermann Kaboré. Cette décision donne lieu à leur renvoi devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Ouagadougou pour y être jugés. Dans le même temps, il leur a été décerné une ordonnance de prise de corps.
Du côté de CIMFASO on se pose beaucoup de questions:
– Pourquoi avoir cassé ce non-lieu qui a été ordonné ?
– Pourquoi avoir établi des attestations de non-appel ?
– Est-ce sur de nouvelles bases ?
– Y aura-t-il un pourvoi en cassation ?
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