L’information est tombée en fin de soirée du mardi 5 février 2018. Adama Maïga, secrétaire chargé de la mobilisation de l’Association pour la promotion de la démocratie et la participation citoyenne (APDC), interpellé courant janvier 2018, pour son rôle supposé dans la présumée tentative de déstabilisation déjouée en fin décembre 2017 dont le cerveau serait le colonel Auguste Denise Barry bénéficie d’une liberté provisoire.
La décision a été prise par le juge d’instruction qui a entendu le colonel Barry et Adama Maïga, au cours de la journée du mardi dernier. Interpellé le vendredi 29 décembre 2017 par la Compagnie de gendarmerie de Ouagadougou, le colonel Auguste Denise Barry, ministre en charge de la sécurité de Blaise Compaoré et sous la Transition, «est inculpé pour complot, incitation à la commission d’acte contraire à la discipline et au devoir», selon un communiqué du parquet militaire.
Il avait été déposé à la MACA dans la soirée du 3 janvier dernier pendant que l’enquête suit son cours. Avant l’arrestation et le dépôt d’Adama Maïga, libraire de profession, trois civils avaient été interpellés puis déposés à la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) dans la soirée du jeudi 11 janvier 2018.
Il s’agissait d’un commerçant du nom de Justin Yeta, d’un jardinier du nom de Fulbert Nana et de Sayouba Zongo, électricien de profession. Par ailleurs, la même source indique que plusieurs officiers des garnisons de Kaya, Ouahigouya et de Ouagadougou ont également été entendus. Selon le même communiqué, une importante somme d’argent aurait été saisie et mise sous-main de justice.
Cette somme dont la valeur a évolué entre temps est passée de 21,5 millions de francs CFA à 23 millions proviendrait non pas de la perquisition du domicile du colonel ni de son Centre d’études stratégiques en défense et sécurité (CESDS) mais de militaires contactés pour le présumé projet de déstabilisation.
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