Affaire des 46 soldats ivoiriens : Téné Birahima à Bamako, l’ultime négociation ?

Affaire des 46 soldats ivoiriens : Téné Birahima à Bamako, l’ultime négociation ?

Reprise des pourparlers entre Abidjan et Bamako sous l’égide de la médiation togolaise sur le sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet. Après l’échec des précédentes missions qui ont tenté de dénouer l’affaire, une délégation gouvernementale ivoirienne conduite par le ministre de la Défense  Téné Birahima Ouattara a foulé le sol malien pour discuter de nouveau des modalités de libération des soldats.

 A l’occasion, «Photocopie» comme on le surnomme du côté de la lagune Ebrié a été accueilli par son homologue malien Sadio Camara et devra ensuite s’entretenir avec le colonel Assimi Goïta sur la question.

Selon certaines indiscrétions, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey a réussi à obtenir de Bamako une visite de la délégation aux 46 soldats à leur lieu de détention. Cette mission qui intervient à quelques jours  (9 jours) de l’expiration de l’ultimatum des chefs d’Etat de la CEDEAO au Mali,  pourrait sonner comme celle de la dernière chance dans cette affaire qui empoisonne les rapports entre les deux pays depuis juillet dernier. Mais à y voir de près, elle pourrait présager d’un dénouement heureux si l’on s’en tient à l’agenda des missi dominici d’Abidjan et de la disponibilité dont fait preuve le président Goïta à l’endroit de ses hôtes. Doit-on conclure à un dégel des positions, depuis la dernière rencontre entre les deux parties ? Rien n’est à exclure quand on sait que la partie malienne avait mis dans la balance certaines conditionnalités avant toute libération. Un compromis dans cette crise serait alors la bienvenue.  Et ce cas de figure, semble représenter la meilleure option dans ce bras de fer, car nombre d’observateurs misaient très peu sur l’efficacité de l’ultimatum de la CEDEAO.

Déjà au lendemain de ce sommet qui avait décidé de cet ultimatum, ils étaient nombreux à décrier la position adoptée par les chefs d’Etat de l’instance sous régionale dans cette affaire. Pourquoi avoir choisi la partialité dans une crise qui oppose deux de ses membres, s’interrogeaient-ils ? Au moment où, Téné Birahima Ouattara et sa délégation  séjournent à Bamako, il faut se féliciter du changement de ton entre les deux parties. Les diatribes et envolées lyriques semblent avoir cédé la place à la Realpolitik. Espérons que les points d’achoppements seront moins rugueux qu’aux précédents rounds des négociations pour un dénouement heureux de ce bras de fer qui n’avait pas lieu d’être. C’est tout le mal que l’on souhaite au Mali et à la Côte d’Ivoire  pour un retour de la sérénité dans la sous-région.

La rédaction

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