Affaire Floribert Chebeya et cavale du général Numbi au Zimbabwe : Un aveu de culpabilité

Affaire Floribert Chebeya et cavale du général Numbi au Zimbabwe : Un aveu de culpabilité

Qui a tué le célèbre droit-de-l’hommiste congolais Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana en 2010 ? Dix ans après cet assassinat et alors que le nom du général John Numbi fusait de partout dans les témoignages officiels et officieux, ce sécurocrate en chef de l’ex-président Kabila faisait le dos rond, se taisait, tout en réduisant les témoins au silence par des menaces ou des affectations à des lieux éloignés de Kinshasa.

Soudain ce 7 février 2021, deux policiers en «exil intérieur» comprendre affectés loin de la capitale Kinshasa, Hergil Ilunga et Alain Kayeye bravent la houle de leur ventre, cette peur-panique qui les étreignait depuis des lustres et balancent le nom du commanditaire de cette abjection : le général John Numbi.

Puis en ce mois de mars 2021, soit un peu plus d’un mois après la «balance» des 2 flics en «travail surveillé», le présumé cerveau de la mort du patron de la Voix des Sans Voix, se serait enfui au Zimbabwe, selon plusieurs sources concordantes. Notamment selon un élément de sa sécurité et Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise d’accès à la justice (ACAJ). D’autres bribes d’info prouvent que l’ex-tout puissant général a pris la poudre d’escampette, depuis près de 2 semaines puisqu’une perquisition de sa ferme par des militaires de la garde présidentielle, a montré que l’homme n’était plus là.

Comment interpréter une telle fuite ? Ça ne peut être qu’un aveu de culpabilité. Son parapluie, l’ex-président Kabila, qui lui-même se cherche ne pouvant plus le protéger, seule l’option de prendre les jambes à son coup pourrait le soustraire à la justice. Un John Numbi qui aura réussi à passer toujours à travers les mailles judiciaires. Or avec l’avènement de Félix Tshisekedi, qui habite désormais pleinement la fonction présidentielle, et qui a décidé qu’il n’y a plus de place pour l’impunité, des sicaires de l’acabit de l’ancien chef de la police de la RD Congo, et tous ceux qui ont pris une certaine liberté avec les droits de l’homme ont du souci à se faire. Cette fuite, éperdue du reste, signe la culpabilité du général Numbi, et la justice congolaise doit demander fissa au Zimbabwe, l’extradition du fugitif pour qu’il réponde de ses actes abominables.

Et séparation pour séparation de pouvoir, le président Tshisekedi doit personnellement y veiller. Le nouveau paradigme qu’il veut instaurer est incompatible avec l’injustice. Numbi doit payer. Il y a eu crime, il faut forcement châtiment, par la justice.

La REDACTION

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