Affaire policiers licenciés  de l’APN: l’UNAPOL appelle à leur réintégration

Affaire policiers licenciés  de l’APN: l’UNAPOL appelle à leur réintégration

L’affaire dite des policiers licenciés pour refus de rejoindre leur poste d’affectation est de nouveau remise au goût du jour. Hier mardi 18 mai 2021, l’Union police nationale (UNAPOL) s’est prononcée sur la question par le biais d’un point de presse. Après le long feuilleton judiciaire dont les différents verdicts ont été rendus en faveur desdits policiers, l’UNAPOL a lancé un appel pour leur réintégration.

Selon le secrétaire général du syndicat, Palm Sié Moussa, depuis novembre 2020, date de la transmission par le directeur général de la Police nationale du rapport de l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE)  au ministre de tutelle, aucun acte allant dans le sens de la réintégration des policiers n’a été posé. «À la date d’aujourd’hui, l’UNAPOL constate que l’arrêté d’intégration de ces éléments n’est pas encore pris. Et le ministre de la Sécurité de se justifier en indexant tantôt la responsabilité du premier ministre, tantôt celle du gouvernement, sinon celle d’un mentor du parti au pouvoir dont il refuse de dévoiler l’identité», s’est-il offusqué.

 A travers cette sortie, l’UNAPOL dit mettre en garde quiconque fait obstacle à cette décision de justice contre toute dégradation du climat, car prévient-il, « le syndicat prendra ses responsabilités et mettra en œuvre dans les prochains jours tous les moyens pour que les termes de ladite décision de justice soient respectés».

En rappel, en octobre 2020, plusieurs sous-officiers de police ont été licenciés pour avoir refusé de rejoindre leur poste d’affectation. Cette décision administrative qui a donné lieu à un feuilleton judiciaire où le 12 février 2020, par ordonnance de référé, a tourné en faveur des policiers. En première instance, le président du tribunal administratif de Ouagadougou suspendait l’exécution des arrêtés de licenciement. Le 27 février 2020, l’Etat burkinabè saisissait le président de la Cour administrative pour interjeter appel de l’ordonnance de suspension rendu par le tribunal administratif. Le 14 mai 2020, la cour administrative par délégation du conseil d’État déclarait la requête aux fins d’appel de l’État burkinabè, irrecevable. Selon les confidences du syndicat, tirant les conséquences de ces décisions judiciaires, l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) a transmis en date du 19 octobre 2020 la décision de justice au directeur général de la police nationale. La prise de l’acte d’intégration étant de la compétence du ministre de la Sécurité, le directeur a transmis à son tour le rapport de l’AJE depuis le 9 novembre 2020.

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