Affaires Evrard Somda Me Guy Hervé Kam et Cie : Officiellement accusés de  tentative de coup d’Etat !

Affaires Evrard Somda Me Guy Hervé Kam et Cie : Officiellement accusés de  tentative de coup d’Etat !

Ce sont 2 dossiers différents devenus emblématiques qui se rejoignent puisqu’il est question d’actes attentatoires à la sûreté de l’Etat :

1) Le Lt-Cl Evrard Somda ci-devant chef d’état-major de la gendarmerie, débarqué le 6 octobre 2023 est sous mandat de dépôt et gardé à vue selon le procureur militaire, le capitaine Ferdinand Ahmed Sountara. Depuis ce 1er juin 2024 et après moult péripéties, notamment les conditions de son arrestation, le parquet militaire a éclairé la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur ce qui est reproché au jeune pandore : «complot contre la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs, violation de consignes et incitations à commettre des actes contraires aux devoirs ou à la discipline». D’autres conjurés, coaccusés des officiers également, sont dans les mêmes liens de privation de liberté pour les mêmes motifs. Et il s’agit des Lt-Cls Roméo Ouoba, Boubacar Kéïta, Amza Ouattara. Selon toujours le parquet militaire, le coup éventé (Cf. : l’enquête préliminaire) devait partir de marches séditieuses d’OSC lesquelles devaient pourrir une situation nationale, et le tout était orchestrée par les autres complices.

C’est le juge d’instruction du cabinet n°1 du Tribunal militaire qui aura à connaître de ce dossier Evrard Somda et Cie (4 autres). Un des accusés en fuite, Roméo Ouoba, sera jugé in absentia.

2) Autre célèbre accusé qui sera dans les prochains mois, dans le box des accusés, c’est l’avocat Me Guy Hervé Kam. Kidnappé ou arrêté le 24 janvier 2024, alors qu’il revenait de Bobo, on aura tout entendu sur cette affaire, d’autant que depuis cette date, très peu de bribes d’infos ont transpiré. Ni les itératives sorties de son mouvement SENS, ni ses avocats, ni le Barreau n’ont pu obtenir durant ces 4 mois des infos sur ce qui lui était reproché encore moins sa libération. Là aussi, depuis ce 1er juin, il y a une embellie pour parler trivialement : le Tribunal militaire a mis en examen l’homme en robe noire et l’a placé en détention provisoire depuis ce 28 mai 2024. Effet Diomaye Faye qui était à Ouaga et dont son PM Sonko a Me Kam dans son collectif d’avocats ? Le procureur militaire indexe les délits de «complot contre la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs», contre Me Kam, mais aussi contre 6 supposés acolytes civils et militaires que sont Mathias Ouédrogo, Mohamadi Ouédraogo et Amado Ouédraogo, et des anciens du Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), l’adjudant Wendmalgré Kaboré, le sergent Brice, Ismael Ramdé et l’ex-caporal Sami Dah, tous des ex-collaborateurs de l’ex-DAF de l’Agence nationale de renseignements en cavale, le commandant Mahamadi Bélèm. Ces accusés, selon le parquet militaire ont géolocalisé les domiciles du président IB, du patron du perchoir, Ousmane Bougouma, du Premier ministre, Joachimson Kyélèm de Tambèla, du ministre de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo et du ministre de la Défense, Kassoum Coulibaly, du général Honoré Nabéré Traoré et de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Olivia Rouamba.

On connaît maintenant ce qui est reproché à l’ancien patron de la maréchaussée et à l’ex-porte-parole du Balai citoyen et ils bénéficient évidemment de la présomption d’innocence jusqu’à ce que la preuve de leur culpabilité soit administrée.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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