Affi-Gbagbo à Bruxelles  : Bientôt le calumet de la paix ?

Affi-Gbagbo à Bruxelles  : Bientôt le calumet de la paix ?

Ils se sont finalement rencontré, neuf mois après l’imbroglio qui a caractérisé le rendez-vous manqué de mars 2019 entre les deux hommes. Selon les termes du communiqué final rendu public au sortir de cette audience tenue loin des terres ivoiriennes, «à sa demande,  Pascal Affi N’Guessan  a été reçu à Bruxelles par le président Gbagbo vendredi 3 et samedi 4 janvier 2020.

Les deux personnalités ont fait un tour d’horizon relativement à l’actualité nationale et à la situation interne du Front populaire ivoirien (FPI)». Loin de présager sur les véritables mots échangés entre l’ex-chef de l’Etat ivoirien et son ancien Premier ministre, on pourrait imaginer aisément que Woudy de Mama qui avait fait de sa reconnaissance comme chef «incontesté» du FPI  comme la condition sine qua non d’une rencontre avec Affi N’Guessan a dû obtenir des gages avant d’ouvrir sa porte à ce dernier.

Est-ce le calumet de la paix que viennent de fumer les deux hommes ? Même si ce n’est pas le cas, c’est tout de même un semblant de paix des braves, serait-on tenté d’affirmer au vu des images de cette audience qui a lieu au moment où la Côte d’Ivoire, connaît une poussée de fièvre politique  au fur et à mesure qu’approche l’échéance électorale d’octobre 2020. C’est donc un grand coup que vient de réussir le FPI, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle pour laquelle les alliances se font et se défont sur fond de querelles et de règlements de comptes politiques. D’abord au plan interne, elle pourrait consacrer la réunification du parti créé par l’enfant de Mama, et ouvrir du coup la voie à une candidature unique à cette présidentielle qui sera âprement disputée.

Par ailleurs, même si on reste loin d’une réconciliation véritable entre celui qui est vu comme le Juda de la maison pour avoir  cohabité avec le clan  Ouattara, et  Laurent Gbagbo, cette rencontre montre que sur les bords de la lagune Ebrié,  rien n’est définitif. Et l’aile dure du parti représentée par les partisans du «Gbagbo ou rien» (GOR) incarné par le fidèle Assoa Adou et qui n’ont d’yeux que pour la ligne dictée par l’enfant de Mama, devra accepter de faire sienne cette nouvelle donne qui s’impose s’il veut peser lors des prochaines échéances et dont nul ne peut prédire l’issue.

La Rédaction

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR