Affrontements UDPS-PPRD en RD Congo : Tshisékédi et ses 2 boulets

Affrontements UDPS-PPRD en RD Congo : Tshisékédi et ses 2 boulets

Il n’y a pas que le président Tshisékédi qui est accusé d’avoir «dealé» avec Kabila Junior pour parvenir au mandat suprême. Désormais, les ouailles de l’UDPS sont convaincues que leurs sénateurs qui ont été battus à plate couture sont également tombés dans cette concussion politique qui ne dit pas son nom.

Morveux, les Udpsistes se sont mouchés bruyamment ce samedi et ce n’est pas la grande pluie qui est tombée sur Kinshasa qui en est la cause, mais bien ce sentiment de trahison, qui les fit sortir, pour dire leur mécontentement et s’en prendre au PPRD, l’ex-parti présidentiel.

Les raisons de cette colère sont qu’il est impensable que même dans des bastions de l’UDPS, le désormais parti présidentiel, tous les sénateurs soient élus sous la bannière du PPRD, à l’image de la ville de Kananga, où tous les 4 sénateurs le sont.

Pneus brûlés, véhicules caillassés, bureau du PPRD mis à sac, dans plusieurs villes congolaises, l’atmosphère restait dimanche dernier à couper à la machette. A Mbuji-Mayi, un policier a même été tué. Tshisékédi qui, manifestement semble apprendre vite a, après avoir pris langue avec une délégation de la plateforme CAP pour le changement (Cash) sur ces supposées corruptions des députés provinciaux, convoqué fissa une réunion interinstitutionnelle. Coup sur coup avec les présidents de la Cour constitutionnelle et de la CENI, le chef de l’Etat a également fait le point avant ce conclave entre institutions. Des sanctions planent déjà sur les têtes des députés qui ont trempé le doigt dans la boîte de confiture. Mais tout compte fait en réalité, tout ce méli-mélo dans la galaxie présidentielle est la conséquence directe des mics-macs liés à son élection, et ses accointances avec la formation politique de Kabila Junior. Si les militants de l’UPDS sont en colère noire, c’est qu’ils savent que leurs leaders, ceux à qui, ils comptaient donner leurs voix, ont préféré se vendre, plutôt que de se faire élire.

Mais ont-ils oublié que le poisson pourrit par la tête ? Tshisékédi a été confirmé par les grands juges de la Cour constitutionnelle, c’est l’autorité  de la chose jugée, mais, la réalité est que voilà un président qui, bien qu’en apparence exerce le pouvoir d’Etat n’en demeure pas moins être sous les ordres de son devancier, véritable maître de la RDC. Armées, sociétés, pouvoir financier demeurent la chasse-gardée de Kabila et des siens.

Tshisékédi est désormais lesté par l’UPDS, son parti, qui de plus en plus va se sentir floué si ce n’est déjà le cas, et par le camp Kabila et son FCC qui vont dicter leurs lois. Des couleuvres que le fils du sphinx de Limeté devra avaler 5 années. Dans l’attente que son «Poutine» revienne prendre sa chose en 2023 ?

Sam Chris

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