Afrique de l’Ouest : l’orpaillage génère des milliards que personne ne contrôle

Afrique de l’Ouest : l’orpaillage génère des milliards que personne ne contrôle

 

Selon un rapport de l’OCDE paru ce mois ci, la production aurifère artisanale et à petite-échelle cumulée du Mali, du Burkina Faso et du Niger serait entre 15 et 85 tonnes, une estimation probable situant ce chiffre à environ 50 tonnes par an, soit un volume qui représente plus de 50% de la production industrielle légalement enregistrée pour l’année 2017.

Au cours moyen de l’or, en 2017, cette production, dont la très grande majorité est exportée illégalement, représentait une valeur de 2,02 milliards de dollars.

L’étude, préparée par Roberto Sollazzo sur la base de recherches effectuées en 2018, indique qu’au cours moyen de l’or, en 2017, cette production, dont la très grande majorité est exportée illégalement, représentait une valeur de 2,02 milliards de dollars. Si le Niger est plus connu pour ses grandes ressources d’uranium, l’or constitue le principal moteur des exportations et l’un des piliers des économies du Mali et du Burkina Faso.

Le développement du phénomène dans ces pays se manifeste aussi par l’accroissement du nombre de sites d’orpaillage. Malgré la difficulté d’obtention de chiffres précis, l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) dénombre au Burkina entre 500 et 700 sites d’orpaillage, alors qu’au Mali on en compte environ 300 à 350 sites.

Par ailleurs, selon des estimations récentes, plus d’un million de personnes seraient directement employées par l’exploitation artisanale et à petite échelle au Mali (400 000), Niger (450 000) et Burkina Faso (200 000) et 6 100 000 personnes en dépendraient au moins partiellement, sur une population cumulée dans les trois pays de près de 60 millions d’habitants.

Par ailleurs, selon des estimations récentes, plus d’un million de personnes seraient directement employées par l’exploitation artisanale et à petite échelle au Mali (400 000), Niger (450 000) et Burkina Faso (200 000).

En dehors des trois pays susmentionnés, l’orpaillage se développe également dans plusieurs autres nations de la région. Ainsi, en Côte d’Ivoire, les autorités ont dénombré 185 sites clandestins à la date du 31 décembre 2016.

En 2016, ce sont environ 22 tonnes d’or qui ont été illicitement exportées à partir de la nation éburnéenne. Le phénomène est présent également au Sénégal, en Guinée, ou encore en Mauritanie. Au Ghana, deuxième producteur d’or du continent, l’exploitation minière artisanale compte pour le tiers de la production, selon les données de l’Association nationale des mineurs de petite échelle (GNASSM).

 

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