Aïd El fitr : Paix et cohésion sociale au coeur de la Ouma

Aïd El fitr : Paix et cohésion sociale au coeur de la Ouma

Les fidèles musulmans du Burkina Faso ont célébré la fête de l’Aïd El fitr, le vendredi 15 juin 2018, marquant la fin de trente (30) jours de pénitence. A Ouagadougou, c’est la place de la Nation qui a encore servi de cadre à la prière à la communauté musulmane qui a prié pour la paix et la cohésion sociales dans le pays, sous la direction de l’imam Adama Zoungrana.

Après avoir accompli le troisième (3e) pilier  de l’Islam (jeûne de Ramadan), période durant laquelle ils ont observé la pénitence, l’abstinence et l’adoration, les fidèles musulmans du Burkina Faso ont commémoré l’Aïd El fitr, le vendredi dernier, pour marquer la fin du carême. Comme il est de coutume à chaque célébration dans la capitale, c’est la place de la Nation qui a tenu de lieu de prière pour la communauté musulmane. Il était peu avant 8 heures, lorsque nous y arrivâmes et elle grouillait déjà de monde. Vêtus de leurs beaux habits, car l’événement le recommande, hommes, femmes et enfants étaient des milliers sur les lieux assis ou debout, attendant patiemment l’arrivée de l’imam. Pendant ce temps, d’autres fidèles continuaient toujours de converger vers cette grande place. A 9 heures, nous enregistrons enfin la venue de l’imam. A l’absence du grand imam de Ouagadougou, Cheick Aboubacar Sana, que l’on sait depuis longtemps convalescent, et dont nous souhaitons prompt rétablissement, c’est son 1er adjoint Adama Zoungrana, qui a officié la prière qui se fait en deux rakats. A l’issue de la prière, l’imam Zoungrana a dans son sermon, prêché pour la paix et la stabilité dans le monde et plus spécifiquement, au Burkina Faso. Tout en demandant à Allah de protéger le pays contre les forces du mal, ce dernier appelle les filles et fils du Burkina à une cohésion pour le bien-être de tous. Toutefois, l’imam a adressé ses remerciements au président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement de leur accompagnement. «Nous avons la chance d’avoir un bon président qui est à l’écoute de tous, donc nous demandons à Allah de veiller sur lui et de toujours le guider», a plaidé Adama Zoungrana. En sus, il a prêché pour le grand imam malade dont il prend la place aujourd’hui. Comme d’habitude, la communauté catholique était aux côtés de ses frères musulmans. Cela n’a pas été occulté par l’imam. En effet selon lui, c’est le signe de la coexistence pacifique entre les différentes confessions du Burkina Faso. A entendre le cardinal Philippe Ouédraogo, les catholiques ont cette habitude de toujours exprimer leur proximité et amitié aux musulmans. C’est pourquoi, dit-il, nous sommes là, pour leur présenter nos meilleurs vœux. Nous portons tous des valeurs communes et pour cela, nous sommes appelés à vivre ensemble. Il a terminé son propos, en exhortant le Seigneur de faciliter la collaboration et la coexistence entre les religions. «C’est en cela que nous aurons un monde de paix, plus beau et juste dans lequel tous les hommes seront respectés», foi du cardinal. Quant au deuxième vice-président de la Communauté musulmane du Burkina Faso, El hadj Assimi Démé, c’est un jour de couronnement, de partage et de solidarité après l’accomplissement des trente (30) jours de jeûne. Il confie par ailleurs, qu’avant de venir prier, il incombe à chaque musulman disposant de moyens de prélever la zakat (l’aumône) pour les pauvres, afin qu’il n’y ait pas de musulmans qui n’aient pas à manger aujourd’hui. En outre, à en croire El Hadj Démé, il échoit aux musulmans, nonobstant la fin du Ramadan, d’adopter continuellement les mêmes attitudes, de se priver de ce qui est interdit en islam et de faire ce qui est permis. «Pendant le mois de Ramadan, nous constatons que nos mosquées sont remplies de fidèles, mais après ce mois, elles se vident», a déploré le deuxième vice–président. Ainsi donc, il a interpellé la jeunesse à être assidue dans l’adoration d’Allah, la pratique de l’islam et dans le partage avec autrui, car l’islam est aussi social, la collaboration, la cohabitation et la reconnaissance des droits de ses voisins. A cette grande prière de l’Aïd El fitr, c’est le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, qui est venu, au nom du gouvernement, souhaiter bonne fête à tous les musulmans.

Boureima SAWADOGO

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