Aïd-El-Kébir 2023 au Sahel : Entre cherté du mouton, crise sécuritaire, sanglante même au Burkina

Aïd-El-Kébir 2023 au Sahel : Entre cherté du mouton, crise sécuritaire, sanglante même au Burkina

Aujourd’hui, plusieurs pays du monde, y compris le Sahel célèbrent la fête de la Tabaski, ou Aïd-El-Kébir ou encore fête du mouton. Le Sénégal fêtera demain 29 juin sa «Korité» la même célébration. Au Sahel, ce sont des activités festives qui sont un peu bridées par la double conjoncture : économique et sécuritaire. Au Burkina Faso, le mouton jusqu’à hier soir 27 juin 2023, se négociait entre 60 000 et 500 mille F CFA, hors du porte-monnaie du citoyen tartempion disciple de Mohamed en ces temps de disette financière ! Au Mali, pareillement, car ce pays aussi connaît des problèmes économiques.

Des situations qui découlent du terrorisme qui ont mis quasiment des pans de ces 2 pays sous contrôle djihadistes, inhibant l’économie, si fait que tout tourne au ralenti. Certes, on fêtera et en Afrique, comme quand il y en a pour 1, il y en a pour 10, le mouton du voisin sera goûté, mais, c’est une Tabaski qui a une saveur assez particulière, voire même douloureuse car les populations dans l’ensemble n’ont pas la tête à la fête, tenaillées qu’elles sont par les estocades meurtrières. Ainsi au Burkina Faso, l’avant-veille lundi 26 juin entre Bourzanga et Namsiguia, dans la région du Centre-Nord du pays, un convoi de ravitaillement qui revenait de Djibo est tombé dans un guet-apens tendu par des terroristes. On déplore dans cette embuscade 34 FDS tombés dont 31 militaires et 3 VDP, une dizaine d’éléments portés disparus.

C’est à l’issue d’une bataille épique que ce drame est survenu, selon le communiqué de l’état-major, et toujours selon la même source, les assaillants ont subi de lourdes pertes, avec 40 terroristes neutralisés. Tabaski sanglante donc au Burkina, car ces vaillants soldats tombés au champ de bataille viennent rappeler que le pays des hommes intègres est en guerre, fête ou pas, et ces évènements gravissimes viennent attrister cette commémoration. Depuis hier, des renforts procèdent à des ratissages et à une opération de salubrité sécuritaire dans ladite zone.

Et le souhait de chacun est la fin de ce terrorisme qui dure depuis 2012 au Mali et depuis 2015 au Burkina, laquelle insécurité a certes connu des défaites et des déconvenues, mais demeure toujours mortifère et empêche toutes les activités de se déployer. C’est donc entre cherté de la vie et crise sécuritaire avec hélas des drames tel celui de Namsiguia que ce rituel musulman sera accompli dans le Sahel.

 

Le REDACTION

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