Al-Sahraoui de l’EIGS tué par Barkhane : Victoire d’importance dans la zone  des 3 frontières

Al-Sahraoui de l’EIGS tué par Barkhane : Victoire d’importance dans la zone  des 3 frontières

C’est un sérieux coup qui vient d’être porté à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et une  victoire contre le terrorisme.  Adnan Abou Walid al-Sahraoui chef du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS) et ennemi numéro 1 des pays du G5 Sahel a été neutralisé par la Force Barkhane en fin août dernier. L’annonce a été faite avec sobriété sur le compte Twitter d’Emmanuel Macron un peu avant 1h du matin, le jeudi 16 septembre 2021.

C’est donc la fin d’une longue traque engagée depuis plusieurs années au Sahel. Comme deux de ses précieux lieutenants, tués il y a quelques mois, ce chef de l’Emirat du Sahel qui a façonné de ses mains ce mouvement au Sahel et dirigé ses opérations, a été neutralisé. Bonne nouvelle dans la zone des trois frontières qui pourrait souffler un tant soit peu. Sous son magistère, l’EIGS a réussi tant bien que mal à tisser sa toile dans plusieurs zones qui échappaient à son influence. En quelques années, ce mouvement que plusieurs sahéliens avaient découvert à travers les reportages de la guerre en Syrie, s’est imposé comme une des forces du mal à la capacité de nuisance très prononcée.

L’annonce de la mort de cet ancien militant du Front polisario intervient dans un contexte marqué par la remise en cause des accords de défense qui lient la France et le Mali dans la lutte contre le terrorisme. Pour plusieurs analystes, le moment choisi par la France pour mener cette opération qui a permis de neutraliser un des hommes les plus recherchés du Sahel, constitue une coïncidence troublante. Est-ce l’imminence de la conclusion d’un accord entre le Mali et le groupe russe Wagner qui a fait bouger les canons les drones Riper vers Abou Walid ? Dans quelle optique Paris qui ne cache pas son agacement vis-à-vis de cet éventuel accord a mené cette opération ? Les questions foisonnent dans les esprits et il est difficile de ne pas lier les derniers  développements des évènements à cette opération.

Il convient de se féliciter de cette victoire d’importance, engrangée dans la Zone des trois frontières, car celui qui jurait d’installer un émirat au Sahel n’était pas à portée de fusil. Pour parler trivialement, on pourrait dire qu’Abou Walid n’était pas n’importe qui. Sa mort affectera l’organisation qui, à coup sûr, mettra du temps pour se remettre de sa disparition.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, si ce n’est déjà fait, dans les prochains jours, l’EIGS ira puiser dans son réservoir d’élites pour désigner le successeur de son défunt chef. Comme c’est le cas en général, on pourrait assister à une multiplication des attaques en représailles à la mort de son chef. Prudence donc, car Abou Walid Al-Sahraoui mort ne signifie pas la fin de l’EIGS. Et pour qui connaît la capacité de régénérescence des katiba et groupes terroristes, le combat demeure rude et âpre.  Les armées engagées  (G5 Sahel-Force Barkhane) dans la lutte contre la terreur devront donc redoubler de vigilance car les prochains jours pourraient s’annoncer risqués dans cette zone  des trois frontières réputée antre du terrorisme au Sahel.

Davy Richard SEKONE

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