Algérie : Bouteflika va-t-il lâcher totalement prise ?

Algérie : Bouteflika va-t-il lâcher totalement prise ?

Annonce puis retrait de sa candidature pour une 5e levée au palais d’El Mouradia, sous la clameur réprobatrice d’une Algérie qui en a ras-le-bol d’un système qui est accroché plus à sa panse qu’à sa pensée, pour le pays.

Puis, nouvelles mesures trompe-l’œil, enrobées sous la forme de nomination d’un PM Nourreddine Bedoui et vice PM Ramtane Lamamra, un report des élections sans Boutef, une conférence nationale, un référendum et une IIe République. Mais que devient Bouteflika dans tout ça ? C’est la question qui taraude ses compatriotes qui sont dans la 4e semaine de manifestations dans les villes, et qui ont vite trouvé la réponse : l’homme qui les dirige depuis 20 ans, perclus sur une chaise roulante depuis 6 ans par un AVC, renonce bien au 5e bail, mais, veut un bonus, qui s’apparente à un mandat, à tout le moins, à une prolongation, à un ‘’4,5’’ comme l’indiquent certaines pancartes brandies par les foules.

En envoyant ses 2 affidés affronter l’ire des Algériens le clan Boutef gagne du temps, lequel sablier semble s’écouler rapidement car malgré les mesures ci-dessus citées, et celle de former un gouvernement de technocrates, jeunes nimbé du genre, les Algériens n’en démordent pas : Bouteflika doit dégager !

Etudiants, magistrats, journalistes sont sortis très nombreux avec toutes les autres couches socio-professionnelles, pour dire Non à ce «glissement» et prier le célèbre malade de s’en aller pour un repos bien mérité et mieux se soigner.

Quelle sera la posture du psaphon de Bouteflika ? C’est certain, que le cercle du pouvoir jauge et cherche quelle voie empruntée pour s’en sortir avec moins de casse. Et la réponse des Algériens aux propositions du premier ministre, la réponse du

15 mars indique déjà que cette révolution «joyeuse», «tranquille» ne lâchera pas prise tant que Boutef restera président. A la vérité, comme nous l’avons mentionnée, le plus dur pour ce cartel au pouvoir depuis 2 décennies est d’atteindre, le 18 avril date initiale de la présidentielle, renvoyée sine die.

Désormais, c’est comment sauver les meubles ? Une des solutions serait que Bouef, via un épistolaire comme à son habitude, annonce qu’il renonce à la présidence, ce qui ouvrirait la voie à une transition immédiate avec une personnalité consensuelle et des dates pour des élections.

Le fera-t-il ? Quand ? Si cela s’avérait, ce serait la deuxième fois que cet homme miné pourtant par la maladie, ou du moins son entourage ferait preuve de sagesse, de clairvoyance, après la renonciation de la candidature.

La Rédaction

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