Algérie : : Faut-il croire en Gaïd Salah ?

Algérie : : Faut-il croire en Gaïd Salah ?

14e vendredisation! Le peuple, l’armée et les rescapés du système Boutef voient passer les vendredis qui se suivent et se ressemblent. Le Général Gaïd Salah, droit dans ses bottes, affirme qu’il n’a aucune ambition pour le pouvoir. Pour ceux qui veulent l’entendre, il ne sera pas candidat à la présidentielle du 4 juillet prochain et pour laquelle il se bat bottes et treillis.

Il fait bien d’en parler car les suspicions sont plutôt fortes quant à ses desseins. Si l’on gratte la mémoire de l’histoire récente de la révolution qui gronde en Algérie, c’est bien lui qui avait d’abord averti les manifestants sur les risques d’un retour des anciens démons de l’Algérie s’ils continuaient à couvrir les vendredis de leurs cris de détresse et de leur appel à un changement.

Devant l’intransigeance des jeunes décidés à tourner la page Bouteflika, il a remis sa casquette à l’endroit pour tancer le gouvernement. Le talonnant tant et si bien que finalement, Bouteflika a fini par céder le fauteuil présidentiel. Il ne va pas s’arrêter là. Le Général va enfourcher un autre cheval, dont le bruit des sabots répond en échos aux vœux, aux souhaits et aux appels des manifestants : la lutte contre la corruption et l’embastillement de tous ceux qui sont soupçonnés avoir fait affaire mafieuse avec le régime Bouteflika.

Mais dans le même temps, il veillera à mettre en scelle des « marionnettes » qu’il tient en laisse et les obligeant à programmer une présidentielle pour le 4 juillet. Une élection qui  n’est justement pas voulue des manifestants et pour laquelle pourtant Gaïd Salah joue le tout pour le tout.

Que cache cet empressement à aller aux élections alors que les Algériens ne sont pas du tout pressés et veulent plutôt prendre le temps de bien faire les choses pour ne pas encore être surpris ? Evidemment qu’il est possible qu’il veuille s’asseoir dans le fauteuil du calife qui a été éjecté ! C’est l’explication la plus compréhensible à ces temps où l’honnêteté et le don de soi de façon altruistes sont devenus plus rares que le diamant et l’or réunis !

Mais la main sur le cœur Gaïd Salah affirme qu’il ne veut pas être président. Qu’il le fait par amour pour son pays. Cependant, et comme dirait l’autre, chat échaudé craint l’eau froide. Et apparemment, les Algériens préfèrent prendre le risque d’une probable instabilité de leur pays que de se fier aveuglément à un chat qui est revenu d’un pèlerinage à la Mecque !

Ahmed BAMBARA

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