Algérie-Soudan : Le général Gaïd sur le gril, Al Burhan et Cie jouent le temps

Algérie-Soudan : Le général Gaïd sur le gril, Al Burhan et Cie jouent le temps

Peut-être que la victoire de Fennecs d’Algérie contre le Sily contribuera à calmer les ardeurs de leurs compatriotes… jusqu’au vendredi 13 juillet prochain. P

our le moment, depuis le 21e vendredi, celui du 6 juillet, ceux qui ont obtenu la tête de Boutef, de l’un des 3 ‘’B’’ et qui ne baissent point la garde, conscients que s’ils se «couchent, ils sont morts» comme le disait le prof. Burkinabè Joseph Ki-Zerbo, ces Algériens-là veulent désormais, une tête et pas des moindres : celle du général Gaïd Salah, tout-puissant ministre de la défense et véritable meneur de cette transition bancale. Non seulement les «vendredisards» algériens, exigent le départ du général, mais aussi son arrestation. Un peu fort de café non ? Peut-être mais, qu’est-ce qui peut arrêter un peuple décidé à déboulonner tout un système jusqu’à la racine ? Or, le général Gaïd est le pur produit de la galaxie Boutef et si aujourd’hui, il a tourné casaque, c’est tout juste pour sauver tout ce qui peut l’être du système, y compris, sa tête et les privilèges. Mais le peuple n’est pas dupe et depuis le 5 juillet, c’est sûrement un général Gaïd transi, mais qui sait qu’il a intérêt à faire attention car le peuple ne badine pas. Ses collègues du Soudan, eux aussi après avoir fait tomber leur mentor Omar El Béchir tentent de garder le pouvoir, par tous les subterfuges, y compris la barbarie, comme les tueries du 3 juin dernier.

L’accord à minima auquel, le Conseil militaire de transition est parvenue avec l’Alliance pour la Liberté et le Changement (ALC) serait-il un modus vivendi trompe-l’œil ? A l’épreuve du terrain, on sera fixé. La transition est désormais de 3 ans, 3 mois, avec un Conseil de souveraineté qui va la cornaquer. Avec des postes partagés entre civils et militaires et une présidence tournante avec les putschistes pour 21 mois et les civils le reste.

Malins, les militaires ont donc obtenu le premier temps imparti pour la transition, ce qui leur donnera encore du temps de voir venir, c’est-à-dire de tout tenter pour influencer les électeurs ou en tout cas rester dans le jeu, car s’il y a bien une hantise pour ces soldats, c’est retourner dans les casernes. Ils ont goûté au nectar qui s’appelle pouvoir depuis 30 ans, ils ne veulent plus laisser. Or, le peuple ne veut plus être gouverné par eux et veulent des dirigeants de leur choix. Les militaires doivent donc faire leur paquetage ! UNE

La REDACTION

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