Ali Kushayb devant la CPI : Crimes et châtiments pour massacreur de Darfouris !

Ali Kushayb devant la CPI : Crimes et châtiments pour massacreur de Darfouris !

Ali Abd-Al Rahman dit Ali Kushayb un des chefs des miliciens janjawids, lesquels auraient massacré des centaines de Darfouris dans l’interminable guerre entre 2003 et 2004, Ali Kushayb est donc devant les juges de la CPI, depuis hier 5 avril, pour répondre de 31 chefs d’accusations dont les principaux sont : «crimes contre l’humanité et crimes de guerre».

En fait, la suprajuridiction de La Haye devrait démontrer si oui ou non, le chef janjawid de l’Ouest en l’occurrence Ali Kushayb et ses sicaires arabes, recrutés par les autorités de Khartoum ont perpétré des massacres, des viols, des pillages, des meurtres, et transferts de populations dans les districts de Mukjar, Wadi Salih et contre les villages de Kodoom, Deleig et Bindisi en 2003 ? Est-ce que ce sont des crimes d’Etat, c’est-à-dire pensés et ordonnés par le pouvoir d’alors dirigé par Omar El Béchir pour mater la rébellion au Darfour ? Ou l’œuvre de garde prétorienne incontrôlée ?

Pendant longtemps, les peuplades darfouris ont subi la férule du conseil de sécurité national, une sorte de police secrète à la solde du pouvoir, des martyrisés qui ont fini par s’organiser en rébellions, dont le creuset était le Mouvement de Libération du Soudan armé (SML-A), et le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), pour amortir les incursions mortelles des miliciens janjawids. Si depuis toujours, le pouvoir central de Khartoum a nié ne pas être en rapport avec les massacreurs arabes, les indices et témoignages de rescapés et de familles de victimes corroborent ces actes moyenâgeux des janjawids.

Le proscrit qui est actuellement dans le box des accusés plaide non-coupable, et selon le sacro-saint principe de la non-inversion de la charge, c’est à la CPI de rassembler toutes les preuves pour prouver la culpabilité d’Ali Kushayb.

Pour peu qu’on s’en souvienne, cette guerre au Darfour fut très meurtrière, car opposant un Nord dépourvu, à un Sud gorgé de pétrole, les alentours du Darfour justement, un or noir qui fut aussi l’une des raisons de ce conflit sanglant aux allures de pogrom.

Omar El Béchir qui régna sans partage pendant 20 ans sur le Soudan, avant que le Sud ne soit reconnu comme le 54 Etat du continent en sait peut-être beaucoup sur cette période trouble de l’histoire de cette partie de l’Afrique. Mais, il y a peu de chance qu’il rejoigne son plausible allié de l’époque à la CPI. Puisque ses compagnons d’armes qui l’ont renversé en avril 2019 ont maintes fois brandi un éventuel transfèrement d’El Béchir au pénitencier de Scheveningen, avant de se raviser, préférant le condamner à 20 ans de prison à Khartoum.

En tout cas, si la culpabilité d’Ali Kushayb est avérée, il risque gros, et la CPI rendra ainsi justice aux Darfouris, qui espèrent et c’est leur droit que s’il y a crimes, il doit avoir forcément châtiment !

La REDACTION

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